Sous d’autres cieux, les cours d’eau qui traversent les villes ou cités sont en bon état et constituent une source énorme de revenus. Ce sont des rivières qui subissent régulièrement les travaux de curage et de balisage pour permettre une bonne circulation des eaux et des bateaux effectuant le transport des passagers. Surplombés par des petits ports et autres arbres aux abords, ces cours d’eau étant des voies de communication, sont en à point douter des sites touristiques et des endroits idéals de repos.
Par contre en RDC, particulièrement, dans la capitale Kinshasa, les rivières ont été transformées en décharges sauvages. Dorénavant, c’est là où la population déverse tous les déchets ménagers, plastiques ou électroniques. On trouve dans certains cas, des carcasses de véhicules sous ses eaux.
Un Incivisme qui ne dit pas son nom favorisé d’ailleurs par les autorités urbaines et nationales, car, la situation dure plusieurs années et aucune décision allant dans le sens d’interdire cette barbarie n’a été prise jusque-là de leur part.
Par conséquent, la plupart de cours d’eau de Kinshasa sont dans un état d’impraticabilité criante. Ils sont impropres constituant par ailleurs une des causes des inondations et ne peuvent en aucun cas être considérés comme des voies de communication adéquates.
Une destruction méchante et certaine de l’environnement
Il n’y a aucun doute. L’incivisme que fait montre la population kinoise en transformant les rivières en décharges sauvages, représente un acte notoire de destruction méchante et certaine de l’environnement.
Un gâchis qui démontre à quel niveau la RDC ne priorise pas les questions écologiques. Autrement dit, les concepts conservation de la nature, environnement et développement durable ne sont que des vains mots.
Comment expliquer l’absence totale d’une politique provinciale ou nationale afin de rétablir ce secteur vital de l’écosystème de la ville de Kinshasa dans leur droit ? À quand la fin de cette bavure environnementale qui donne des tournis aux écologistes et autres acteurs de la vie nationale et internationale ?
Sans autre forme de procès, à l’allure où évoluent les choses surtout si rien n’est fait, les rivières de Kinshasa n’ont plus une longue vie. Elles disparaîtront à coup sûr d’ici 2050.
Alain-Prince Eale