L’expert belge reste détenu dans une prison militaire suite à la tentative de coup d’État du 19 mai.
L’ambassade de Belgique suit de près le dossier. Jean-Jacques, qui souffre de diabète et d’hypertension, peut désormais accéder à ses médicaments et des membres de sa famille peuvent lui apporter ses repas », explique un proche de Jean-Jacques Wondo.
Les deux responsables abattus
Cet expert militaire belge, formé à l’École Royale Militaire de Bruxelles, était revenu en République démocratique du Congo à l’invitation des autorités pour apporter son expertise à l’ANR (service de renseignement). Il est toujours détenu dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.
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Jean-Jacques Wondo est accusé de complicité dans la tentative de coup d’État du 19 mai, qui s’est terminée par la mort des deux principaux responsables. Christian Malanga, le chef, a été abattu dans des conditions non élucidées, et Aboubacar, son second, a été tué en tentant de fuir à la nage. Une vidéo montrant son exécution a circulé sur les réseaux sociaux. « Pourquoi les militaires de la Garde républicaine l’ont-ils abattu alors qu’ils pouvaient le capturer ? » s’interroge un ancien camarade de classe, parlant « d’assassinat pour lequel personne n’est poursuivi ».
Liberté provisoire
Le 14 juin, lors de la première audience publique devant le tribunal militaire, Maître Carlos Ngwapitshi, avocat de Jean-Jacques Wondo, a plaidé pour une remise en liberté provisoire, soulignant l’absence de risque de fuite et l’état de santé de son client. Le 18 juin, le ministère public a rejeté ces demandes, accusant Wondo de financement du terrorisme et d’attentat, et de fournir des moyens à un mouvement armé.
Me Ngwapitshi reste confiant : « Le tribunal statuera mardi prochain. M. Wondo remplit toutes les conditions pour une libération provisoire et il n’y a aucune accusation sérieuse contre lui. Dire que son véhicule a servi aux assaillants n’a aucun sens ; il était sur le parking de son bureau, alors que tous les véhicules des assaillants ont été saisis par l’auditorat. »
Concernant les autres accusations, Me Ngwapitshi rétorque : « La photo de Jean-Jacques Wondo avec Christian Malanga date de 2017. Quant à l’accusation selon laquelle il aurait effacé des messages sur son téléphone, quels messages ? À qui ? Cela n’a aucun sens. Même si c’était le cas, il n’y a aucune loi interdisant d’effacer des messages sur son portable. »
L’avocat insiste que « tous les assaillants ont été entendus et aucun n’a mentionné Jean-Jacques Wondo. Le ministère public ne pourra présenter aucune preuve. Jean-Jacques Wondo sera acquitté. »
Avec La libre.be