La République démocratique du Congo (RDC) ne se trouve pas dans les conditions optimales pour organiser le scrutin prévu en décembre 2023. Dans la province du Nord-Kivu, qui vient après Kinshasa en termes de nombre d’électeurs, l’enregistrement n’a pu être réalisé que dans quatre des six territoires. De plus, le Rwanda et ses alliés du M23 ont provoqué un conflit qui entrave la tenue d’élections justes et sécurisées. Il est essentiel d’inclure la population de l’Est dans le processus électoral en RDC.
Selon les informations d’Africa Intelligence, Monsieur Christophe Bigot, directeur de la Direction Afrique et océan Indien (DAOI) au ministère français des Affaires étrangères, se rendra à Kinshasa le 8 novembre prochain. Cette visite intervient dans un contexte pré-électoral incertain. De plus, les experts militaires africains mettent en garde contre un risque de vide sécuritaire suite au départ des soldats de maintien de la paix en République démocratique du Congo, au Mali et en Somalie.
Les spécialistes se questionnent sur la préparation de ces pays et de leurs voisins face à la fin des missions multilatérales et mettent en garde contre les vides sécuritaires qui pourraient s’avérer extrêmement difficiles à combler avec les forces internes et régionales. Il est à noter que deux missions des Nations Unies, à savoir la MONUSCO en RDC, la MINUSMA au Mali, ainsi que la force ATMIS de l’Union africaine en Somalie, sont actuellement en train de se retirer à différents stades, mais malheureusement, l’insécurité continue de s’accroître.
Le M23 menace Goma
Les villages de Nyakabingu, Kabalekasha, Burungu et Rushebeshe, situés dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), sont actuellement occupés par les rebelles du M23 depuis le dimanche 5 novembre. Ces localités sont assiégées grâce à l’appui de l’armée rwandaise, après des combats avec les miliciens locaux qui ont duré une semaine. Selon Radio Okapi, ces attaques ont pour objectif de couper le trafic entre Kitshanga et Goma. Les rebelles cherchent également à reprendre leurs anciennes positions jusqu’à Kilolirwe, d’après les sources dans la région du Masisi.
La RDC en guerre, possible report des élections : Cas du Mali et de l’Ukraine
Les autorités de transition au Mali ont annoncé le report de l’élection présidentielle qui était prévue pour février 2024. Cette élection devait marquer la fin de la période de transition et le retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’État militaire d’août 2020.
Pendant ce temps, en Ukraine, le président Zelensky réfléchit à un possible report des élections de 2024 en raison des défis sans précédent que pose la loi martiale en place depuis le début de la guerre. Bien qu’il se soit déjà déclaré prêt à organiser des élections en temps de guerre, il reste des problèmes à régler.
Les deux pays font face à des défis complexes et il est important que les décisions prises soient guidées par la sécurité et le bien-être de leurs citoyens.
Nord-Kivu, seconde province en nombre de votants après Kinshasa se sent exclus de la présidentielle
Le journal français, Le Monde, a titré que les Congolais dans l’est de la RDC, où les groupes armés règnent, craignent d’être exclus de la présidentielle.
Malheureusement, dans la seconde province en nombre de votants après Kinshasa, le Nord-Kivu, seuls quatre des six territoires ont pu effectuer l’enregistrement. Cette situation suscite des inquiétudes quant à une participation équitable et démocratique des Congolais à l’élection présidentielle.
Lazix