L’attaque de vendredi dernier contre « un hélicoptère portant l’emblème des Nations Unies (ONU) » – à savoir un hélicoptère de transport moyen Oryx de la SA Air Force (SAAF) – en République démocratique du Congo (RDC) a été « fermement condamnée » par le chef de la MONUSCO, Bintou Keïta.
Dans un communiqué, elle a souligné que l’attaque, apparemment perpétrée par le groupe rebelle M23, est intervenue « presque exactement un an après qu’un incident similaire ait entraîné la mort d’un casque bleu sud-africain ». Il s’agissait du sergent d’aviation Vusimusi Mabena du 17e Escadron, tué par ce qui semble être la balle d’un tireur d’élite alors qu’il effectuait un vol de routine entre Beni et Goma, dans l’est de la RDC.
Lors de l’incident de vendredi dernier, l’Oryx, piloté par le 22e Escadron de la base aérienne (AFB) d’Ysterplaat, aurait été touché plus de 40 fois alors qu’il effectuait une sortie d’évacuation sanitaire à Rwindi. Le pilote et commandant de l’hélicoptère (le major Jannie Augustyn) a été blessé par balle au doigt et le médecin des opérations à bord du vol a été aussi blessé par balle à la poitrine, mais son état est stable.
L’hélicoptère a atterri en toute sécurité à Goma où les Sud-Africains blessés ont été soignés, Keita leur souhaitant un prompt rétablissement.
La chef de la mission, également représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans ce pays d’Afrique centrale, a réitéré son appel au M23 à cesser les hostilités et à « désarmer sans condition », conformément à un communiqué de la MONUSCO de novembre 2022.
Réagissant aux menaces du M23 contre le personnel de la MONUSCO, y compris les soldats de la paix, Keita a souligné qu’attaquer les soldats de la paix « peut constituer un crime de guerre » et a exhorté les autorités de la RDC à « traduire en justice les auteurs de cet acte inacceptable ».
« La Mission de l’ONU appelle de toute urgence à mettre fin à de telles attaques, qui entravent sa capacité à protéger les civils et à mettre en œuvre son mandat », indique-t-elle dans le communiqué de la MONUSCO.
Avec Defence RSA