Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné dans les termes les plus fermes la récente série d’attaques perpétrées par le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), qui ont fait de nombreuses victimes civiles et blessé un Casque bleu de la MONUSCO.
Dans une déclaration publiée ce jeudi 20 juin, les membres du Conseil ont exprimé leur profonde préoccupation face à l’impact de ces attaques, qui aggravent la sécurité et la stabilité précaires dans la région et détériorent davantage la situation humanitaire actuelle, en particulier pour les civils vivant dans les sites de déplacement.
Le Conseil s’est dit particulièrement préoccupé par l’intensification des attaques qualifiées de systémiques des ADF et par l’offensive actuelle du M23 vers Kanyabayonga, qui a déplacé 350 000 personnes la semaine dernière et entraîné la suspension des opérations de distribution de nourriture et des services hospitaliers.
Les membres du Conseil ont appelé toutes les parties à respecter le droit international, à autoriser et faciliter un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin, en particulier les femmes et les enfants. Ils ont également réitéré leur soutien à la MONUSCO et à ses pays contributeurs de troupes dans le maintien constant de sa position robuste pour protéger les civils et garantir la liberté de mouvement de l’aide humanitaire.
Enfin, le Conseil a condamné l’utilisation d’armes lourdes à proximité des bases des forces de maintien de la paix de l’ONU, qui mettent en danger les civils et les soldats de la paix, et a demandé au Secrétaire général, aux États membres et au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de la MONUSCO.
Avec Okapi