Selon Africa Intelligence, le Rwanda a déposé une nouvelle demande d’aide de 20 millions d’euros destinée à son armée , qui intervient au Mozambique . Mais certains États membres de l’Union européenne sont particulièrement mal à l’aise à l’idée d’accepter. Les fonds pourraient être utilisés pour déstabiliser le Congo. Paul Kagame n ‘a pas nié son soutien aux rebelles du M23. Il justifie son action militaire au Congo pour protéger les Tutsis contre un “génocide planifié “ comme il justifie son intervention au Mozambique pour lutter contre les djihadistes.
Les actions militaires rwandaises sur le sol congolais sous l’appellation « North Kivu Operations », s’appuient sur les plus hauts dirigeants de l’armée rwandaise, tous identifiés par les experts onusiens pour leur rôle direct dans le soutien au M23. On retrouve parmi eux le lieutenant-général Mubarak Muganga, ainsi que le général de division Vincent Nyakarundi, ex-patron du renseignement militaire nommé, lui aussi, début juin 2023 chef d’état-major de l’armée ensuite réaffectée pour une nouvelle fonction par Paul Kagame .Félix Tshisekedi, le président congolais estime “incompréhensible quand l’Union européenne accorde 20 millions d’euros d’aide à l’armée rwandaise, soi-disant pour l’aider à lutter contre les groupes djihadistes au Mozambique, ou quand cette même institution signe un accord sur les minerais avec le Rwanda, alors que ces richesses sont pillées au Congo”.
Notons que le Rwanda est devenu le premier exportateur mondial de coltan en 2023, pour la cinquième fois en 10 ans, suivi de la République démocratique du Congo à la deuxième place.
En mars de l’année dernière, dans une interview à la presse, le président Kagame avait déclaré que ceux qui accusent le Rwanda d’avoir volé les minerais de la RDC ne connaissent pas la vérité car ces minerais sont au Rwanda aussi et plus meilleurs que ceux de la RDC .
« Saviez-vous que nous avons des joyaux ici ? Coltan dit que nous l’avons ici et que c’est mieux que ce qui est disponible au Congo. Il atteint 40% et 60% en qualité alors qu’au Congo il est à 20%.
Nom de code Opération Vikela
Le défilé d’adieu du contingent sud-africain SAMIM.
La contribution de l’Afrique du Sud à la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au Mozambique (SAMIM) est terminée conformément à une autorisation présidentielle indiquant qu’elle se termine aujourd’hui (15 avril).
Avant la date de fin, le capitaine Tshepiso Mantjane, officier des opérations d’information publique du SAMIM, a rendu compte la semaine dernière lors d ‘un défilé d’adieu le 7 avril des Sud-Africains – l’un des huit pays de la SADC fournissant du matériel et des troupes à la mission dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.
Le premier contingent à se retirer a été le Botswana, les six restants – l’Angola, la République démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, le Malawi, la Tanzanie et la Zambie – devraient quitter ce pays d’Afrique de l’Est d’ici juillet. Cela ne laissera qu’un contingent des Forces de défense rwandaises (RDF), connues sous le nom de Force de sécurité rwandaise (RSF), au Mozambique, pour aider les Forces armées de défense du Mozambique (FADM – Forças Armadas de Defesa de Moçambique) dans leurs efforts continus pour freiner les attaques de ASWJ (Ansar al-Sunna Wa Jamma) également connu sous le nom d’ISIS-M.
Le déploiement de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) en soutien à la mission du bloc régional portait le nom de code Opération Vikela. Il a vu jusqu’à 1 495 militaires, la majorité issus d’unités de la formation d’infanterie de l’armée sud-africaine, soutenus par du personnel d’ingénierie et de logistique ainsi que par l’armée de l’air sud-africaine (SAAF) et le service de santé militaire sud-africain (SAMHS), en service actif à tout moment. pour la durée de vie de trois ans du déploiement.
Avant de monter à bord d’un avion à destination de l’Afrique du Sud la semaine dernière, le chef par intérim du SAMIM, J Shikongo Shikongo, a fait ses adieux aux soldats sud-africains « à la fin d’une période de service distinguée » au cours de laquelle leur dévouement, leur professionnalisme et leur courage ont été démontrés en soutien aux forces de sécurité mozambicaines.
Alors que les autres pays contributeurs de troupes (TCC) de la SADC passent en mode de sortie, l’armée rwandaise renforce la police de proximité et la coopération militaire à Cabo Delgado. Cela fait suite à des informations selon lesquelles le Rwanda déployerait davantage de troupes sur le terrain à son engagement mozambicain. News24 a rapporté que le chef de la coopération internationale de RDF, le général de brigade Patrick Karuretwa, a déclaré que le Rwanda augmenterait le nombre de ses soldats et les rendrait « plus mobiles afin qu’ils puissent couvrir de plus grandes zones ». Les Rwandais vont, a-t-il dit, former des soldats mozambicains « pour occuper les zones où était stationné la SAMIM ».
Avec AI
