Au moins 20 000 soldats, avec un soutien aérien considérable, sont ce qui est réellement nécessaire pour assurer le succès contre le M23 et d’autres groupes armées opérant dans l’est du pays. Les troupes de la SADC doivent passer de 5000 à 20.000 soldats avec un appui aérien adéquat avec des hélicoptères d ‘attaque Rooivalk, Oryx et des avions Mi24.
La SANDF (la force de défense nationale sud-africaine) devrait au moins être équipée de mortiers de 120 mm, voire de quelques obusiers G5 de 155 mm, ainsi que de radars de localisation de mortier. Au moins autour de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, la SANDF devrait déployer des canons et des radars de 35 mm pour se protéger contre toute attaque au drones (UAV) .
La SANDF devrait également « acquérir de toute urgence des systèmes anti-drones portables ». En outre, Les forces terrestres doivent s’assurer qu’il y a suffisamment de véhicules blindés pour tout mouvement probable. « Nous ne voulons pas d’une autre catastrophe de Bangui en République Centrafricaine comme celle de 2013 », faisant référence à la bataille de Bangui de 2013, au cours de laquelle des dizaines de parachutistes sud-africains à bord de véhicules non blindés ont affronté des milliers de rebelles de la Séléka, entraînant finalement la mort de 13 soldats sud-africains.
En plus, certaines armes antichar devraient être déployées. « La dernière fois que nous avons été confrontés à une situation comme celle-ci, le CNDP avait en soutien de T-55 », faisant référence au Congrès national pour la défense du peuple.
« Les forces de SAMIDRC doivent s’ assurer qu’il y a suffisamment d’armes à tir moyen pour contrer les techniques et les voitures piégées telles qu’utilisées en Somalie. Et s’ assurer qu’aucun véhicule ne se dirige vers une porte ou un bunker/une tour. Ceci en référence aux attaques d’Al Shabaab contre les bases kenyanes et ougandaises en Somalie. Il est recommandé de s’assurer qu’il y ait des tranchées et des bunkers partout.
Si l’armée de l’air sud-africaine peut faire entrer des avions, elle doit s’assurer que ses systèmes électroniques de brouillage sont à jour en particulier face à la menace des missiles sol-air.
Il a également suggéré d’avoir un plan défini sur ce qu’il faut faire à tout moment d’escalade, qui devrait inclure le retrait si possible faute de financement de la mission. Olivier recommande à la SANDF de construire des bases et des positions défensives appropriées, en plus des tranchées et des bunkers. « L’Afrique du Sud semble avoir oublié l’art de construire des bases défendables, étant trop habituée à celles fournies par l’ONU, qui étaient elles aussi pour la plupart horribles. »
En plus de cela, il estime que l’Afrique du Sud « devrait faire pression à d’ autres membres de la SADC pour participer également à l’opération », car les pays de la SADC comme l’Angola disposent d’armées importantes et bien équipées mais ne contribuent pas à la SAMIDRC.
S’exprimant en marge du rapatriement, le 21 février, des deux soldats tombés au combat, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Thandi Modise, a défendu la présence des membres de la SANDF en RDC et a rejeté les informations selon lesquelles les deux décès seraient dus au sous-équipement des soldats du pays.
Cyril Mokoena avec Defence RSA