Le ministère public accuse Stanis Bujakera d’avoir créé une note qui aurait été attribuée à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et qui traitait des circonstances du décès du député Chérubin Okende. Il est également accusé d’avoir fabriqué et utilisé un sceau qui aurait été prétendument émis par l’ANR.
Le jeudi 16 novembre, lors d’une interview avec RFI, le président Félix Tshisekedi a rejeté toute implication de sa part, de son gouvernement ou de ses proches dans l’assassinat de Chérubin Okende. Il a également expliqué qu’il ne pouvait agir que dans le cadre d’une grâce en ce qui concerne l’affaire de Stanis Bujakera.
En réponse à cette interview, l’avocat du journaliste, Maître Jean-Marie Kabengela, a fait part de ses commentaires sur nos ondes : « Au tribunal, Bujakera n’est pas accusé de l’assassinat de Cherubin Okende, car il est poursuivi pour d’autres faits. Nous n’en sommes pas à la phase où l’on peut envisager que Bujakera puisse être condamné, car il ne peut bénéficier d’une grâce présidentielle que s’il est condamné. »
« Cependant, l’avocat souligne que le dossier, tel qu’il est présenté et tel que le tribunal le traite, révèle qu’il est vide et que notre client est innocent. Par conséquent, je pense que le chef de l’État, lorsqu’il a été interrogé, a souligné qu’il n’intervient dans l’administration de la justice que lorsqu’il s’agit d’accorder une grâce. Il n’a pas dit que Stanislas devait être condamné pour mériter une grâce. Il a simplement précisé que son intervention se fait uniquement à la fin, lorsqu’il s’agit d’accorder une grâce. Il est donc important que les gens ne comprennent pas les propos du chef de l’État comme s’il pensait que Bujakera devait être condamné », a-t-il expliqué.
L’audience a été reportée de deux semaines afin que les experts désignés soient informés.
Avec la RFI