Le président Hage Geingob a réitéré la décision de son gouvernement de ne pas déployer de troupes en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre du maintien de la paix du développement communautaire de l’Afrique australe (SADC).
Geingob réitère sa décision de ne pas déployer de troupes namibiennes en RDC alors le bloc avait décidé d’envoyer les troupes en République démocratique du Congo pour combattre le M23. D’autant plus que c’est officiel, La force de maintien de la paix de la Communauté d’Afrique de l’Est quittera l’est de la République démocratique du Congo après le 8 décembre, mais le bloc restera impliqué dans la quête de la paix dans la sous-région meurtrie, ont déclaré les chefs d’État. Une dépêche issue du 23e Sommet des chefs d’État tenu vendredi à Arusha a confirmé que Kinshasa ne prolongera pas le mandat de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF), même si le conflit n’a pas encore été résolu. Leur mission doit être reprise par les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Néanmoins, les dirigeants d’Afrique de l’Est ont exprimé leur engagement à rester partie intégrante des efforts visant à rétablir le calme dans la partie orientale du pays, ne serait-ce que pour une autre raison que la stabilité et la prospérité partagée de la région.
Le scandale de diamants de Sam Nujoma en RDC en 1999
En 1999, Sam Nujoma alors président de la République avait été accusé de trafic de diamants en RDC. Dans ces accusations a l’époque, le chef de l’armée namibienne et de hauts responsables de la défense, du commerce et de l’industrie ont fait partie des dirigeants de la société namibienne propriétaire d’une mine dans le sud de la RD Congo. L’exploitation namibienne comprenait une concession minière de 25 km² à environ 45 km au sud de Tshikapa, près de la frontière angolaise dans la province du Kasaï occidental en République démocratique du Congo.
Geingob, alors Premier ministre de la Namibie n’avait jamais nié son implication dans l’exploitation minière en RDC. “Son cabinet n’avait jamais nié que le gouvernement namibien possédait une mine de diamants en RDC « , avait déclaré Shanghala, assistant du premier ministre à l’époque.
Selon Shanghala “ la mine avait été confiée à une entreprise publique connue sous le nom de Compagnie du 26 août, sous les auspices du ministère de la Défense”.
Notons qu’en 1999 trois Namibiens avaient été arrêtés par des négociants russes en pierres précieuses en République démocratique du Congo à la suite d’un désaccord sur une transaction de diamants.
Sam Nujoma, alors président de la Namibie, est intervenu pour aider à obtenir la libération de ces trois hommes – un acte qui a donné lieu à des spéculations selon lesquelles il pourrait avoir un intérêt personnel dans le commerce des diamants.
A l’aube du départ des troupes de l’EAC, le président Namibien Geingob ne veut surtout pas faire entrer son pays dans un conflit d’intérêt minier pour provoquer un nouveau scandale dans l’opinion publique namibienne.
Coco Kabwika