Les États-Unis entreprennent d’importants travaux de modernisation des infrastructures de la base navale kényane de Manda Bay, et plus précisément du camp Simba, la base américaine intégrée à la base située dans le comté de Lamu. Ces améliorations, estimées à 182 millions de dollars, visent à renforcer la sécurité régionale face à des menaces telles que le groupe terroriste Al-Shabaab.
Les principaux aspects de ce projet en cours, qui devrait se dérouler au cours des dix prochaines années, sont les suivants :
Extension de la piste : L’objectif principal est d’étendre la piste de l’aérodrome de 1 500 à 3 000 mètres. Un contrat de 10 millions de dollars a été attribué en juillet 2024 pour une piste de 3 048 mètres (10 000 pieds) capable d’accueillir des avions plus gros, tels que le C-130 Hercules et le Boeing C-17.
Autonomie énergétique : Le projet vise également à rendre le site autonome en eau et en énergie. Ces améliorations ont pour but de renforcer l’interopérabilité entre les forces américaines et kényanes, en dotant le Kenya d’une plateforme logistique essentielle pour ses opérations en Somalie et en transférant la dépendance logistique de l’aéroport de Wajir à Manda Bay.En septembre 2021, le Kenya a officiellement transformé la base de Manda Bay en base navale, une mesure visant à renforcer la lutte contre le terrorisme et la sécurité maritime.
Cette expansion revêt une importance stratégique majeure dans le contexte de la lutte contre l’influence chinoise dans la région. Les États-Unis souhaitent exercer un contrôle sur les partenariats militaires du Kenya et s’assurer qu’aucune base militaire chinoise ne soit établie sur les côtes kényanes.L’installation de Manda Bay a été attaquée par Al-Shabaab en janvier 2020, ce qui a entraîné la mort de trois Américains. Les travaux de modernisation en cours s’inscrivent dans le cadre des efforts continus visant à renforcer la sécurité et les capacités de la base.
Coco Kabwika
