En octobre 2025, le tribunal militaire de RDC a condamné Joseph Kabila à mort par contumace pour trahison, crimes de guerre et détournement de fonds. Le tribunal a également ordonné de payer des milliards de dollars de restitution. Le conseiller à la sécurité de la République démocratique du Congo (RDC), Désiré-Cashmir Eberande Kolongele, collabore avec le conseiller présidentiel sud-africain Bejani Chauke sur une enquête concernant les activités financières de personnes proches de l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila.
Leur collaboration a débuté en mai 2025 et vise à identifier les réseaux financiers des associés de Kabila qui possèdent des actifs ou sont basés en Afrique du Sud.
Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus vaste menée par l’administration du président Félix Tshisekedi pour démanteler les réseaux financiers de Kabila, notamment ceux opérant en Afrique du Sud. L’opération a été coordonnée par Kolongele et Chauke. En mai 2025, Chauke s’était rendu à Kinshasa à deux reprises pour travailler directement avec Kolongele et ses équipes, qui comprenaient des membres de l’Agence nationale de renseignement (ANR).Chauke, stratège politique de longue date et conseiller du président sud-africain Cyril Ramaphosa, est envoyé spécial pour les relations stratégiques et les investissements à titre bénévole.
L’enquête visait à identifier les transactions et les circuits financiers de certains individus proches de Joseph Kabila et basés en Afrique du Sud pour constituer un dossier en vue d’éventuelles poursuites judiciaires.
Parmi les personnes interrogées figurait l’ancien gouverneur du Lualaba, Richard Muyej, soupçonné d’avoir facilité les flux financiers de certains opérateurs chinois et indiens.
Zoé Kabila, frère de Kabila et ancien gouverneur du Tanganyika. Zoé Kabila aurait rencontré des difficultés pour se rendre aux Émirats arabes unis depuis l’Afrique du Sud.En mai 2025, Zoé Kabila, ancien gouverneur de la province du Tanganyika, aurait été empêchée de quitter l’Afrique du Sud pour les Émirats arabes unis.
Cet événement s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement du président de la RDC, Félix Tshisekedi, pour neutraliser les réseaux associés à l’ancienne administration Kabila. Le gouvernement sud-africain coopère avec Kinshasa dans le cadre d’actions en justice liées à des irrégularités financières présumées.Zoé Kabila vit en Afrique du Sud depuis un certain temps. Son frère, l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, était également en exil en Afrique du Sud avant de rentrer à Goma en avril 2025.
Une Coopération très lente entre l’Afrique du Sud et la RDC due à l’échec de la SAMIDRC
Une récente procédure judiciaire en République démocratique du Congo (RDC) a abouti à la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila, ce qui a suscité des tensions au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Ce verdict, rendu par contumace, faisait suite à des accusations de trahison et de crimes de guerre liées à son soutien présumé au groupe rebelle M23. Les pays voisins de la SADC s’inquiètent du risque que de telles actions qui peuvent créer un précédent dangereux au sein du bloc régional.
La principale préoccupation des pays de la SADC est que la peine de mort crée un dangereux précédent, où d’anciens dirigeants de la région pourraient être aussi poursuivis et condamnés dans un contexte politiquement tendu. Certains États membres de la SADC, comme le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, ont exprimé leur mécontentement à Kinshasa.
Nombreux sont ceux qui craignent que cette décision n’aggrave les divisions politiques en RDC et ne compromette les efforts diplomatiques visant à résoudre la crise sécuritaire actuelle du pays. Certains partisans de Kabila estiment qu’elle pourrait faire dérailler les pourparlers de paix.
Notons que le gouvernement du président de la RDC, Félix Tshisekedi, a été mis en examen pour n’avoir pas intégralement versé ses contributions financières au déploiement de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC).
La RDC s’était engagée à verser 200 millions de dollars sur les 500 millions de dollars annuels estimés de la SAMIDRC, mais 48 millions de dollars seraient restés impayés.
La SAMIDRC a été déployée en décembre 2023 pour assister l’armée congolaise dans sa lutte contre les rebelles du M23, mais elle a dû faire face à des difficultés importantes, notamment au manque de financement, des contraintes logistiques et de lourdes pertes, ce qui a finalement conduit à son retrait progressif entre avril et juin 2025.
Au sommet de la SADC en août 2025, Félix Tshisekedi était absent apparemment en raison de tensions et du risque d’être exclu de la prise de parole en raison des cotisations impayées.Au-delà des contributions impayées de la RDC, la SAMIDRC a été confrontée à un déficit de financement global important, entravant son efficacité et conduisant à des conditions de travail qualifiées d’inadéquates pour les troupes.
Coco Kabwika