‎RDC–Rwanda: présumées manœuvres politiques autour des FDLR, un dossier explosif refait surface


Des informations relayées par le média rwandais TEMPS ravivent une polémique sensible dans la région des Grands Lacs. Selon leurs sources, des cercles proches du président congolais Félix Tshisekedi et des membres de la famille de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana seraient évoqués dans des discussions présumées autour d’un projet visant à influencer la situation sécuritaire rwandaise via le groupe armé FDLR. Kinshasa n’a jamais confirmé ces allégations.

‎Ces révélations interviennent quelques mois après l’accord de paix signé entre Kigali et Kinshasa en juin 2025 sous médiation américaine, accord censé renforcer la coopération militaire et neutraliser les groupes armés opérant dans la région.



‎Présumées consultations et noms cités



‎Selon TEMPS, des contacts informels impliquant des personnalités politiques congolaises, des membres de la diaspora rwandaise et des acteurs liés à des mouvements anti-Kigali auraient eu lieu depuis 2024. Le nom de Jean-Luc Habyarimana, fils de l’ancien chef d’État rwandais, est régulièrement cité par ces sources, présenté comme une figure recherchée par certains opposants rwandais.

‎Le média affirme qu’une réunion serait envisagée à Kinshasa en début 2026, avec l’objectif présumé de fédérer les groupes hostiles au gouvernement rwandais. Une rencontre préliminaire aurait également eu lieu en Afrique du Sud début octobre, toujours selon ces sources.

‎Aucune preuve indépendante n’a pour l’instant confirmé ces affirmations et aucune institution internationale ne s’est prononcée officiellement.


‎Rappel historique et enjeux régionaux


‎Ce n’est pas la première fois que des allégations de contacts politiques transfrontaliers sont évoquées dans ce dossier. Des rapports antérieurs avaient déjà mentionné des tentatives de rapprochement entre figures rwandaises en exil et certains acteurs politiques en RDC. Ces affirmations ont systématiquement été démenties par Kinshasa.


‎Une situation à suivre avec prudence

‎Rien ne permet aujourd’hui de confirmer l’existence d’un plan structuré ou d’une coordination formelle. Dans une région marquée par des décennies de tensions, la circulation d’informations sensibles ou instrumentalisées n’est pas rare. La stabilité régionale dépend largement de la transparence et de l’engagement des deux capitales à respecter les accords de paix.

‎L’opinion publique, elle, observe avec attention. Toute escalade verbale ou militaire pourrait raviver des tensions dont la région peine encore à se remettre.

‎Avec Igihe




.

Partage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *