Alors qu’en 2012, Raymond Tshibanda, alors ministre des Affaires étrangères, avait été désigné par Joseph Kabila pour mener les pourparlers avec le M23 à Kampala, aboutissant aux Déclarations de Nairobi en 2013, c’est cette fois un homme de la sécurité, Papy Mbuyi, numéro deux de la Direction générale des migrations (DGM), que Félix Tshisekedi a choisi pour négocier à Doha avec le M23 ressuscité. Ces discussions au Qatar ont abouti à un engagement de cessez-le-feu entre les deux parties.
Peu médiatique et discret, rare sur les réseaux sociaux, Papy Mbuyi n’est pourtant pas un novice. Ce sécurocrate chevronné possède plus de 28 ans d’expérience dans le domaine stratégique.
Son parcours témoigne d’une solide formation acquise tant en RDC qu’à l’étranger dans des domaines stratégiques. Cette expertise lui a permis de gravir les échelons au sein de la DGM. Directeur pendant plusieurs années, il a été promu Directeur Général Adjoint en 2019, où il s’est principalement consacré aux questions frontalières. Une ascension qu’il doit à ses compétences, loin de tout favoritisme.
Désormais connu du grand public congolais et international grâce à la signature, le 23 avril à Doha, d’une déclaration conjointe de cessation des hostilités avec le M23-AFC au nom du gouvernement congolais, Papy Mbuyi Kanguvu se montre favorable à cet accord largement médiatisé par le Qatar. Il y voit un tournant décisif pour le retour de la paix dans l’est de la RDC, une région en proie à l’instabilité depuis la résurgence de ce mouvement rebelle soutenu par le Rwanda en novembre 2021.
L’histoire retiendra son nom comme celui du négociateur de la République dans ce conflit armé qui aura duré trois ans et demi.
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