‎‎Le retrait des forces burundaises du territoire congolais a été permis par des discussions tenues secrètes entre les chefs espions burundais et rwandais. En décembre 2025, les responsables des services de renseignement et de sécurité du Rwanda et du Burundi sont intervenus lors de négociations confidentielles afin de faciliter le retrait des forces burundaises de la République démocratique du Congo (RDC).
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‎Participants du côté Rwandais  Aimable Havugiyaremye (directeur du Service national de renseignement et de sécurité – NISS) et Vincent Nyakarundi (chef d’état-major des Forces de défense rwandaises). Du côté de Burundi, le général de division Ildephonse Habarurema (chef du renseignement) et Jean Manirakiza (chef du renseignement militaire).
‎ Les responsables rwandais avaient assuré à leurs homologues burundais que le M23 n’attaquerait pas le Burundi à condition que les troupes burundaises (FDNB) soient accompagnées de troupes provenant du territoire congolais.
‎Retrait burundais
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‎À la suite de la réunion, les troupes burundaises ont commencé à rentrer chez elles à la mi-décembre. Un grand nombre de soldats ont été aperçus traversant le lac Tanganyika depuis le Sud-Kivu pour rejoindre le Burundi.
‎Coïncidant avec la réunion des chefs des services de renseignement et sous la forte pression des États-Unis, le M23 a également accepté de se retirer d’Uvira à compter du 18 décembre 2025.
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La réunion a visé à empêcher que le conflit ne dégénère en une guerre régionale plus vaste. Le Burundi avait déployé entre 10 000 et 25 000 soldats en RDC pour soutenir le gouvernement congolais contre le M23. Le Rwanda a cherché à assurer le Burundi que le M23 ne franchirait pas ses frontières. En échange, le Rwanda a fait pression sur le Burundi pour qu’il retire ses quelque 10 000 à 20 000 soldats déployés actuellement en soutien à l’armée congolaise (FARDC) contre le M23 dans l’est de la RDC.
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‎La réunion a fait suite à un important renforcement militaire de part et d’autre de la zone frontalière de Gasenyi-Nemba. Le Burundi avait également fermé sa frontière terrestre avec la RDC le 10 décembre en raison de l’avancée des rebelles.
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‎Coco Kabwika
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