Conflit à Minembwe : Les FARDC et l’AFC s’affrontent sur les circonstances d’un bombardement

Le 1er juillet 2025, un incident tragique a eu lieu à Minembwe, dans la province du Sud-Kivu, lorsqu’un avion a été bombardé, entraînant des réactions opposées de la part des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Cet événement a ravivé des tensions dans une région déjà marquée par des conflits armés.

Version des FARDC

Les FARDC ont affirmé que l’avion bombardé était un « aéronef non identifié » ayant violé l’espace aérien congolais. Selon leur communiqué, l’appareil avait été détecté par des radars alors qu’il pénétrait illégalement le territoire congolais sans autorisation. Les autorités militaires ont précisé que l’aéronef se dirigeait vers une zone de conflit active, justifiant ainsi son interception.

Les FARDC ont également signalé que cet avion appartenait probablement à l’AFC, un mouvement rebelle actif dans l’Est du pays. Ce bombardement a été présenté comme une mesure nécessaire pour protéger la souveraineté nationale et la sécurité des citoyens congolais.

Réaction de l’Alliance Fleuve Congo

En revanche, l’AFC a rapidement rejeté la version officielle des FARDC. Maître Moïse Nyarugabo, originaire de Minembwe  et membre de l’AFC  l’avion visé était un appareil civil transportant de l’aide humanitaire. Cette déclaration met en lumière la situation désespérée de la population de Minembwe, qui souffre depuis des années d’un manque d’accès à l’aide humanitaire.

D’après l’AFC, le bombardement a causé des blessures parmi les civils, y compris un chef de localité et un enfant de huit ans, qui ont été admis à l’hôpital de référence de Minembwe, un établissement déjà en difficulté en raison du manque de médicaments. L’AFC dénonce cet acte comme un crime de guerre, affirmant qu’il ne vise pas seulement les groupes armés, mais bien la population civile.

La rédaction

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