Glencore est devenu le premier mineur à exporter du cobalt dans le cadre des nouveaux quotas de la République démocratique du Congo, en envoyant une petite cargaison initiale pour tester le système, ont indiqué à Reuters une source gouvernementale et deux sources commerciales proches du dossier .
La RDC a autorisé cette semaine l’expedition de Glencore sous réserve du paiement d’une redevance de 10 %, a déclaré une source gouvernementale, marquant ainsi le début d’une reprise des exportations après une interdiction de plusieurs mois qui a fait grimper en flèche les prix du cobalt et réduit la disponibilité du métal nécessaire aux véhicules électriques.
La RDC représente plus de 70 % de la production minière mondiale, estimée par les analystes à environ 280 000 tonnes cette année. Le système, mis en place le 16 octobre, a alloué un quota de 18 125 tonnes pour le quatrième trimestre et plafonnera les exportations annuelles à 96 600 tonnes à partir de 2026.
Les négociants en cobalt prévoyaient initialement des livraisons aux fonderies dès janvier après l’instauration du système de quotas au Congo, mais ont depuis décidé qu’il faudrait plus de temps, selon deux sources commerciales distinctes. La première cargaison complète en provenance du Congo est désormais attendue pour avril.
Les allocations les plus importantes
Les entreprises chinoises CMOC et Glencore, les deux plus grands producteurs mondiaux de cobalt, ont reçu les quotas les plus importants. Le quota de CMOC pour le quatrième trimestre est de 6 650 tonnes et celui de Glencore de 3 925 tonnes.
L’autorité de régulation congolaise ARECOMS conserve 10 % pour sa réserve stratégique.
La société minière Tenke Fungurume de CMOC a également entamé les démarches en vue de démarrer ses exportations, a indiqué une source gouvernementale.
ARECOMS et le ministère des Mines du Congo n’ont pas non plus répondu.
« Nous avons autorisé le dédouanement de la première cargaison de Glencore à titre expérimental. Toutefois, la procédure est toujours en cours afin d’en déterminer la qualité et de prendre une décision définitive quant à la quantité qui sera exportée », a déclaré une source gouvernementale. La redevance de 10 % sera versée après la validation de la qualité.
« Une fois la première exportation effectuée, la seconde devient beaucoup plus facile », a ajouté la source.
Alors que le gouvernement congolais a menacé de sanctions les contrevenants , les expéditions n’ont pas encore commencé, les exportateurs étant confrontés à des procédures et des exigences de paiement floues.
Glencore, qui exploite les mines de Mutanda et de Katanga au Congo, privilégiait un système d’exportation par quotas tandis que la CMOC souhaitait la levée totale de l’interdiction.
En vertu des nouvelles règles, les exportateurs doivent notifier les autorités, préparer des lots pour l’échantillonnage et attendre les résultats des analyses en laboratoire pour certifier la qualité et les volumes avant que les redevances ne soient calculées et versées.
Sans preuve de paiement, une cargaison de cobalt ne peut pas être exportée.
Avec Reuters
