Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est entré dans une nouvelle phase avec l’utilisation de drones et d’artillerie lourde dans des opérations militaires contre les rebelles du M23 et les groupes alliés, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir des efforts de paix régionaux.
L’Alliance du fleuve Congo / M23 a accusé le gouvernement congolais et les forces burundaises de déployer des « drones kamikazes » au Sud-Kivu pour frapper les zones proches d’Uvira et les villages environnants.
Le M23 a affirmé que des zones peuplées étaient ciblées en violation du cessez-le-feu, avertissant que les frappes menacent de déclencher « une crise humanitaire sans précédent ».
L’armée congolaise (FARDC) a rejeté ces accusations, mais a reconnu avoir intensifié ses opérations contre le M23 et ses affiliés.
Dans une déclaration signée mardi par le porte-parole, le général Sylvain Ekenge, les FARDC ont accusé les rebelles d’attaquer les positions de l’armée au Nord et au Sud-Kivu et de saper délibérément la Déclaration de principes de Doha et l’accord de paix de Washington.

L’armée congolaise a fait valoir que l’utilisation de drones était une mesure défensive visant à contrer les incursions rebelles et leurs alliés. Le déploiement de drones marque un changement dans l’équilibre militaire dans l’est du Congo, où le combat terrestre traditionnel a longtemps dominé.
En octobre 2022, lors d’une exposition auquelle a participé le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, l’opérateur public de l’industrie de défense biélorusse Gosvoenprom avait dévoilé plusieurs nouveaux modèles de drones, dont le Mirotvorets, un drone kamikaze à réaction, structurellement similaire au Berkut-VM.
Cette similitude a conduit à supposer que le complexe militaro-industriel biélorusse avait simplement modifié le Berkut-VM en ajoutant la possibilité de l’utiliser comme drone suicide explosifs Kamikaze.
Avec l’occupation de la ville de Goma, le M23 avait déclaré avoir mis la main sur une vingtaine de drones Kamikazes de fabrication biélorusse dans des conteneurs.
L’armée Burundaise ou la « Task Force Congo » (TAFOC ) pour défendre Uvira
Début avril 2025, environ 14 bataillons de la FDNB opérant sous l’égide de la « Task Force Congo » (ou « TAFOC ») étaient présents sur le territoire de la RDC . Dix bataillons de la TAFOC auraient été déployés dans la plaine de la Ruzizi, deux à Uvira et dans ses environs, et deux autres dans les Hauts Plateaux, près de Minembwe, selon le rapport des experts des Nations – Unies.
Cependant, selon les sources des experts des Nations Unies, début avril 2025, au moins 7 000 soldats Burundais étaient déployés au Sud-Kivu.
Avec ChimpReports