Nomination du consul général du Kenya à Goma /W. Ruto continue d’utiliser l’aide militaire et les renseignements américains de manière abusive:Le sénateur américain Jim Risch avait déjà appelé à retirer le statut de “l’allié non membre de l’OTAN au Kenya

Le président kenyan William Ruto procédé à une série de nominations et de redéploiements dans le service étranger, désignant le nommé Judy Kiaria Nkumiri comme consul général pour la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous l’occupation des rebelles de l’AFC/M23 soutenus par le Rwanda.

 
La RDC rappelle que toute nomination consulaire sur son territoire, y compris à Goma, ville du Nord-Kivu sous occupation de l’AFC/M23, doit obtenir l’agrément préalable et l’exequatur du Ministère des Affaires étrangères, conformément au droit international et à la Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963.

L’année dernière, les États-Unis ont désigné le Kenya comme un allié majeur non membre de l’OTAN, mais ce statut est désormais menacé. Le 1er août, Jim Risch, président de la commission des relations étrangères du Sénat américain, a présenté une série d’amendements législatifs, notamment un appel à la révision de la désignation du Kenya comme allié majeur non membre de l’OTAN. En vertu de cet amendement, le président américain doit soumettre au Congrès un rapport évaluant si les politiques du Kenya restent conformes aux objectifs de sécurité nationale des États-Unis.

Le Sénat américain a ordonné une révision complète du statut récemment accordé au Kenya d’allié majeur non-OTAN (MNNA), invoquant des inquiétudes urgentes concernant les liens présumés de Nairobi avec des États adversaires, des groupes extrémistes et l’utilisation abusive potentielle du soutien militaire et des services de renseignement américains.

La directive a été introduite via l’amendement S.Amdt.3628, rédigé par le sénateur James Risch (R-Idaho), et fait partie de la loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’exercice 2026.

L’amendement, désormais intégré au Congressional Record, oblige le secrétaire d’État américain, aux côtés des secrétaires à la Défense et au Trésor, ainsi que du directeur du renseignement national, à mener un examen complet et classifié dans un délai de 180 jours.

L’amendement se concentre sur plusieurs domaines de préoccupation qui ont placé la position stratégique améliorée du Kenya sous un examen minutieux.

Notons par ailleurs, les liens présumés du Kenya avec les rebelles du M23.

 Le Kenya sert de plaque tournante pour l’or de contrebande en provenance  du Soudan du Sud et de la RDC

Le Kenya sert de plaque tournante pour l’or de contrebande en provenance d’autres pays africains, notamment du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo, selon un rapport de SwissAid, une organisation non gouvernementale.

Alors que les sorties illicites du pays dépassent probablement deux tonnes par an, la quantité d’exportations d’or déclarée était de 672 kilogrammes en 2023, selon l’organisation basée à Berne.

« Le Kenya est une plaque tournante pour l’or en provenance des pays voisins », selon le rapport. « La grande majorité de l’or expédié depuis le Kenya n’est pas déclarée à l’exportation. »

L’or du Soudan arrive à l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) au Kenya, puis il est acheminé vers Dubaï, a affirmé Gachagua. Selon l’opposant, Ruto serait le véritable commandant de la milice soudanaise. L’ancien envoyé spécial du Kenya au Soudan du Sud, Kalonzo Musyoka, a également déclaré que le métal précieux soudanais arrivait au Kenya depuis l’État du Darfour, berceau des RSF. Ensuite, sous le couvert d’être kényan, l’or est acheminé vers les pays arabes.

Coco Kabwika

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