Un haut responsable parlementaire américain fait pression sur le département d’État au sujet de ce qu’il qualifie de liens troublants entre Ivanhoe Atlantic et les intérêts de l’État chinois.
Dans une lettre adressée au secrétaire d’État Marco Rubio, le représentant John Moolenaar, qui préside la commission de la Chambre chargée des questions chinoises, a déclaré que le département avait soutenu des entreprises ayant des « liens préoccupants » avec le Parti communiste chinois.
Il a cité Ivanhoe Atlantic en exemple et a souligné ce qu’il a qualifié de liens « bien documentés » avec des entreprises d’État chinoises.
L’actionnaire majoritaire d’Ivanhoe Atlantic est I-Pulse Inc., une société américaine fondée et présidée par le milliardaire minier Robert Friedland, également fondateur et coprésident de la société minière canadienne Ivanhoe Mines (TSX : IVN). Depuis 2018, Ivanhoe Mines a cédé une partie de ses parts aux groupes chinois CITIC et Zijin Mining, qui détenaient ensemble environ 39,5 % du producteur de cuivre en 2020 .
Moolenaar a lié ces relations à un accord d’infrastructure de 1,8 milliard de dollars signé en juillet entre Ivanhoe Mines et le Libéria pour la réhabilitation d’une ligne ferroviaire essentielle au transport du minerai de fer de Guinée. Il a affirmé que cet accord renforçait l’influence de la Chine en Afrique de l’Ouest et que certains responsables américains l’avaient soutenu d’une manière qui portait atteinte aux intérêts stratégiques des États-Unis.
Ivanhoe Atlantic a qualifié de « totalement erronées et trompeuses » les tentatives d’établir un lien entre les deux sociétés, dans une déclaration à Reuters.
Moolenaar, qui décrit Ivanhoe Mines et Ivanhoe Atlantic comme des sociétés sœurs, soutient que les participations minoritaires détenues par CITIC et Zijin dans Ivanhoe Mines illustrent comment la Chine s’assure l’accès aux minéraux critiques par le biais d’investissements indirects.
Le législateur a noté que la Commission fédérale des communications des États-Unis a jugé que les services de télécommunications de CITIC représentaient un risque pour la sécurité nationale et que Zijin a été ajouté en 2025 à la liste des entités visées par la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours.
Aimé Binda
