Alors que des négociations de paix se tiennent au Qatar entre les autorités de Kinshasa et la rébellion, de violents affrontements ont éclaté tout au long du week-end dans l’est de la République Démocratique du Congo, provoquant des déplacements massifs de populations.
De nouveaux et intenses combats ont opposé l’armée congolaise (FARDC), soutenue par les milices wazalendo, aux rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) durant tout le week-end dans la province du Sud-Kivu. Les affrontements se sont principalement concentrés dans le territoire de Mwenga, mais également plus au nord, dans celui de Kalehe.
Selon l’administrateur du territoire de Mwenga, des accrochages d’une grande intensité ont secoué pendant 48 heures trois villages du secteur d’Itombwe. La journée du samedi 23 août a été particulièrement violente dans les villages de Kadjoka et Lubumba. Cette zone montagneuse est considérée comme stratégique, car elle se trouve à proximité du territoire d’Uvira et de la route menant à la ville portuaire d’Uvira, située à environ 80 km.
Ces violences ont eu des conséquences humanitaires graves, forçant de nombreux civils à fuir leurs foyers pour échapper aux combats.
Ce regain de tension sur le terrain survient dans un contexte paradoxal. En effet, au même moment, une délégation des autorités congolaises et des représentants de l’AFC/M23 se trouvent à Doha, au Qatar, pour poursuivre des négociations de paix cruciales. Chaque camp se rejette la responsabilité de cette nouvelle escalade militaire qui fragilise un processus de paix déjà complexe.
Avec la RFI