Victorine Ndjoli Elonga

première femme titulaire du permis de conduire et première conductrice de l’histoire du Congo (mars 1933 – 27 février 2015).

Le 25 janvier 1955, Victorine Ndjoli Elonga passe le premier examen de conduite d’une voiture et obtient son permis de conduire.

Elle est la première titulaire du permis de conduire et première conductrice de l’histoire du Congo.

Elle s’est aussi plus tard distinguée en étant une femme politique. En 1967, le président Joseph Mobutu créé le Mouvement Populaire de la Révolution, en sigle MPR, elle sera nommée Commissaire sous régionale, à Kinshasa dans la Circonscription de la Tshangu. C’est elle qui aurait créé la Tshangu, nom dérivé de la rivière Tshangu.

Victorine Ndjoli Elonga fut la première femme à avoir obtenu un permis de conduire avant l’indépendance. Elle a obtenu son permis de conduire le 25 janvier 1955 à Léopoldville (Kinshasa), le numéro 19863 lui avait été attribué par le directeur de l’École centrale des chauffeurs de l’époque.

Le jour de l’obtention de son permis de conduire, les journaux et la radio ne tarissaient pas assez d’éloges à propos de Victorine, plus connue par son sobriquet Vicky. C’était une grande fête dans toute la capitale, l’information passait à toute la longueur de la journée à la radio.

La soirée dansante s’était passée dans un dancing célèbre de Léopoldville, animée par l’African -Jazz de grand Kallé, il y avait des célébrités de l’époque : Maître Taureau, Sukami, Michel Yanke, Lilala avec danses telles que Rumba, polka-pike, swing, bolero, slow, pachanga etc…

Le danseur congolais de Brazaville Emile Gentil et le footballeur Mambeke étaient de la partie.

Née le 12 mars 1933 à Léopoldville (Kinshasa), Victorine Ndjoli est issue d’une famille prestigieuse, étant la troisième fille d’Antoine Ndjoli et d’Anango Njolo Okele Élisabeth.

Elle a reçu son éducation primaire et secondaire chez les Sœurs Franciscaines, où elle a appris la coupe et la couture.

Elle se targuait du fait d’avoir obtenu son diplôme avec la mention grande distinction vu qu’elle avait passé avec succès toutes les épreuves. Les règles du Code de la route, les principes généraux de la mécanique automobile et les exercices pratiques de roulage n’avaient pas de secret, ce fut, dirait-on, un jeu d’enfant.

Lors du premier voyage du Roi des Belges Beaudoin, en 1955, Victorine Ndjoli était pressentie pour conduire le Roi Baudouin, refusant les avances d’une autorité coloniale, son nom a été écarté.

Dans les années 1950, sa beauté a attiré l’attention des colons belges, qui l’ont choisie pour faire la publicité de divers produits tels que des boutons, des vêtements, des chapeaux et des vêtements pour bébés. Elle a également été sollicitée par des commerçants grecs de l’époque pour leurs publicités.

En 1955, elle a participé à un concours de beauté organisé par Maitre Taureau. Elle était également co-fondatrice de l’association « la mode lumière » avec Pius Bokanga, qui réunissait les plus belles femmes de la ville.

Toutes les réunions de la « Mode Moziki »se tenait chez OK Bar où se produisait le groupe OK Jazz.

C’est d’ailleurs dans cette amicale que Luambo a connu Pauline qui deviendra sa première femme.

Madame Victorine Ndjoli a également été immortalisée dans des chansons telles que « Vivita » de Franck Lassan en 1957.

Elle est décédée le 27 février 2015 à Kinshasa et a été inhumée le 12 mars 2015 au cimetière de Bensenke Futi.

Jean-Claude Mombong

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