Le port d’Ekuese, situé à Maluku, en périphérie de Kinshasa, est devenu un point névralgique de la contrebande entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville. Malgré sa fermeture officielle, ce port sert de passage clandestin pour des marchandises diverses, échappant à tout contrôle sanitaire et sécuritaire.

Un trafic nocturne inquiétant
Selon des sources concordantes, les activités de contrebande se déroulent principalement de nuit, aux alentours de 2 heures du matin, Dans un port censé être fermés. Cette situation est facilitée par la complicité de certains militaires (GR) chargés de la surveillance des lieux, qui ferment les yeux sur ces pratiques illégales.

Des produits avariés et dangereux
Parmi les marchandises introduites clandestinement, on trouve des volailles en provenance de Brazzaville, souvent dans un état de décomposition avancé. Des poulets morts, parfois lavés dans le fleuve Congo pour masquer leur état, sont ensuite écoulés sur les marchés de Kinshasa, représentant un risque sanitaire majeur pour la population.
De plus, des bovins en provenance de Brazzaville entrent illégalement à Kinshasa via le port d’Ekuese. Ces animaux, dont l’origine et l’état sanitaire sont inconnus, constituent également une menace pour la santé publique.

Un risque sécuritaire accru
Dans un contexte de crise sécuritaire, la porosité des frontières et la corruption qui gangrène les ports congolais, en particulier celui d’Ekuese, représentent un danger supplémentaire. L’absence de contrôle favorise la circulation d’armes, de drogues et d’autres produits illicites, déstabilisant davantage la région.

Des mesures urgentes sont nécessaires
Face à cette situation alarmante, il est impératif que les autorités congolaises prennent des mesures immédiates pour renforcer la sécurité et les contrôles aux ports, en particulier à Ekuese. Il est essentiel de :
* Mener des enquêtes approfondies pour identifier et sanctionner les militaires et autres individus impliqués dans ces activités de contrebande.

* Renforcer la surveillance des ports, de jour comme de nuit, pour empêcher l’entrée de marchandises illégales.
* Mettre en place des contrôles sanitaires rigoureux pour garantir la sécurité des aliments importés.
* Lutter contre la corruption, qui facilite ces pratiques illégales.
La santé et la sécurité des habitants de Kinshasa sont en jeu. Il est crucial que les autorités agissent rapidement pour mettre fin à ce trafic illégal et dangereux.
La rédaction