Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, n’a pas participé vendredi à la réunion virtuelle des chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) sur la désignation d’un nouveau secrétaire général de l’organisation sous-régionale. Selon un diplomate africain interrogé par l’ACP, cette absence pourrait être interprétée comme une désapprobation des propos tenus par le président kényan William Ruto sur la situation dans l’est congolais.
Habituellement présent et actif lors des assises de l’EAC, l’absence du chef de l’État congolais n’est pas passée inaperçue pour les observateurs de la sous-région. Selon un diplomate africain de Kinshasa, les déclarations du président Ruto sur la crise dans l’est de la RDC ont été perçues comme « à la limite de la provocation d’un État souverain ». « Le président Ruto n’a eu aucun respect pour la RDC et aucune compassion pour ces millions de déplacés à cause de la barbarie du Rwanda », a-t-il ajouté.
À Kinshasa, ces « déclarations inamicales » ont été reçues « comme un poignard enfoncé dans le dos », a déclaré un autre diplomate africain. La réunion virtuelle a été présidée par le président de l’organisation sous-régionale, Salva Kiir Mayardit, chef de l’État du Soudan du Sud. Deux points étaient à l’ordre du jour : l’examen de la proposition de nomination d’un nouveau secrétaire général et l’examen de la proposition de nomination d’un juge à la Division de première instance de la Cour de justice de l’Afrique de l’Est du Kenya.
Parallèlement, les chefs d’État membres ont également examiné le rapport des réunions consultatives du président du Sommet sur les relations avec les États partenaires de la Communauté est-africaine. L’EAC avait déployé une force dans l’est de la RDC, mais face aux résultats mitigés, le gouvernement congolais l’avait invitée à quitter le pays, déplorant que cette force ait fraternisé avec les terroristes du M23 plutôt que de les combattre.
Avec l’ACP