Les récentes inondations qui ont frappé Kinshasa, suite à de fortes pluies et à la crue de la rivière Ndjili, ont mis en lumière les graves lacunes en matière de gestion des catastrophes en République démocratique du Congo (RDC). Le manque de secouristes et l’équipement insuffisant de la Croix-Rouge congolaise ont contribué à paralyser la ville, soulignant l’absence criante d’un plan de secours efficace.
Une réponse tardive et inadaptée
Face à l’urgence, la réaction des autorités a été marquée par la lenteur et l’improvisation.
L’armée a été déployée sur le terrain, signe du manque de préparation des services civils.
Les annonces de mesures d’urgence se succèdent, mais leur mise en œuvre reste incertaine, perpétuant un cycle de promesses non tenues.
Des solutions de fortune qui soulèvent des questions
Le ministère des Transports a proposé des navettes fluviales de l’ONATRA pour contourner les axes routiers inondés, une solution de fortune qui soulève de nombreuses interrogations. Quelle est la capacité de ces bateaux ? Quels sont les coûts pour les passagers ? La sécurité est-elle garantie ? Ces questions restent sans réponse, illustrant l’impréparation des autorités.
Un manque de prévoyance chronique
Depuis plus de 30 ans, l’État congolais semble se contenter de subir les catastrophes et d’improviser des solutions palliatives. Cette absence de politique de prévision et de gestion des risques aggrave les conséquences des catastrophes naturelles, qui se répètent avec une fréquence alarmante.
Des conséquences désastreuses
Les inondations ont causé des dégâts considérables : routes impraticables, habitations détruites, populations sinistrées. L’aéroport international de Ndjili est devenu inaccessible par voie terrestre, obligeant les voyageurs à emprunter des navettes fluviales. Les conséquences économiques et sociales sont désastreuses, et les populations les plus vulnérables sont les plus durement touchées.
Un appel à l’action
Il est urgent que les autorités congolaises prennent conscience de la nécessité de mettre en place une véritable politique de prévention et de gestion des catastrophes. Cela passe par un renforcement des capacités de la Croix-Rouge, la formation de secouristes, l’élaboration de plans d’urgence et l’investissement dans des infrastructures résilientes.
Il est temps de sortir de l’improvisation et de construire un avenir où les catastrophes naturelles ne riment plus avec chaos et souffrance.
Coco Kabwika