Le fabricant d’armes Sud africain Denel obtient 1,2 milliard de rands pour réparer les hélicoptères Oryx et Rooivalk nécessaires aux opérations contre le M23

L’armée de l’air sud-africaine (SAAF) est confrontée à une situation difficile avec un nombre important d’hélicoptères inutilisables dans sa flotte. Actuellement, sur les 39 hélicoptères Oryx de la flotte de la SAAF, un seul est opérationnel et déployé en République démocratique du Congo (RDC). Ce problème a gravement affecté la capacité de la SAAF à remplir ses fonctions, notamment les opérations de maintien de la paix en RDC et au Mozambique, ainsi qu’à fournir des services d’urgence.

Cependant, des nouvelles positives se profilent à l’horizon. Le conseil de commandement militaire a récemment approuvé la réparation de quatre des huit hélicoptères Oryx. Les réparations sont effectuées par Denel, le constructeur d’origine des hélicoptères Oryx et Rooivalk, avec la médiation de Krygkor. Les réparations comprennent la révision du moteur et de la boîte de vitesses, les contrôles de sécurité et le remplacement des pièces obsolètes.

En outre, quatre hélicoptères Rooivalk seront bientôt pleinement opérationnels, ce qui augmentera encore la capacité de la SAAF. Les réparations des Rooivalks comprennent la révision du moteur et de la boîte de vitesses, les contrôles de sécurité et le remplacement des pièces obsolètes.

Le budget estimé pour les réparations est de 1,2 milliard de rands, et la SAAF s’est engagée à le rembourser sur trois ans, à raison de 400 millions de rands par an. L’allocation budgétaire de la SAAF a été augmentée par le ministre des Finances, qui a alloué 1,3 milliard de rands supplémentaires au ministère de la Défense, la SAAF recevant 289 millions de rands. Le financement supplémentaire couvrira également le coût de la formation de recyclage des pilotes et des mécaniciens navigants.

Auparavant, le principal problème entre la SAAF et Denel était que les offres de ce dernier pour l’armée de l’air étaient inabordables. Cependant, grâce au financement supplémentaire, les réparations peuvent désormais avoir lieu et Denel a donné l’assurance qu’il n’y aurait aucun retard dans les réparations et que les pièces étaient disponibles pour une utilisation immédiate.

Ces réparations constituent un renforcement indispensable de la capacité opérationnelle de la SAAF, notamment en RDC et au Mozambique, où les hélicoptères ont été endommagés à plusieurs reprises lors d’opérations contre les insurgés extrémistes. Au moins deux hélicoptères Oryx ont été détruits lors d’opérations en RDC au cours des deux dernières années, entraînant d’importants coûts de réparation.

Si les hélicoptères opérationnels seront nécessaires pour aider à déployer des soldats et/ou à déposer des bulletins de vote en cas d’urgence lors des élections nationales du mois prochain, la priorité absolue est de rendre opérationnels au moins deux Oryx et trois Rooivalks en RDC. Cependant, même si les hélicoptères sont prêts , il se peut qu’il n’y ait pas suffisamment d’équipage prêt à les piloter. La formation de recyclage peut nécessiter de 10 à 15 heures de vol, selon le temps écoulé depuis le dernier vol d’un individu. Les membres d’équipage doivent voler un certain nombre d’heures chaque mois pour conserver leur qualification, sinon la devise expire et une formation de recyclage doit être suivie. Toutefois, ce processus ne pourra commencer que lorsque les hélicoptères seront disponibles.

La SAAF espère disposer d’un plus grand nombre d’hélicoptères opérationnels capables d’accomplir leurs tâches de manière plus efficace et efficiente. La réparation des hélicoptères Oryx et Rooivalk constitue un renforcement indispensable de la capacité opérationnelle de la SAAF, qui comprend le soutien aux opérations de maintien de la paix, aux services d’urgence et aux efforts de secours en cas de catastrophe. Les réparations profiteront non seulement à la SAAF mais contribueront également à la stabilité et à la sécurité de la région, notamment en RDC et au Mozambique. La SAAF s’engage à maintenir et à améliorer l’état de préparation opérationnelle de ses hélicoptères et, grâce aux fonds supplémentaires alloués par le ministre des Finances, elle espère atteindre ses objectifs.

Cyril Mokoena

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