Depuis la prise de la ville de Goma par le M23, appuyé par l’armée rwandaise, l’insécurité a atteint des niveaux alarmants, plongeant la population dans une spirale de violence et de désespoir. Les récents événements survenus dans la nuit du 2 au 3 avril témoignent de la gravité de la situation.
Pillages et violences nocturnes : un climat de terreur
Des hommes armés ont semé la terreur dans la ville, se livrant à des actes de pillage et de violence. La société de transfert d’argent SOFICOM, largement utilisée dans toute la République démocratique du Congo, a été la cible d’un raid dévastateur.
Les journalistes, qui jouent un rôle crucial en informant la population, n’ont pas été épargnés. Innocent Bisharhula, journaliste à Nissi FM, a été victime d’un cambriolage, tandis que la maison de son confrère Josué Bulomfu a été incendiée. Heureusement, l’intervention rapide des voisins a permis de maîtriser les flammes.
La violence a également coûté la vie à un proche d’un journaliste, Monsieur Eric, qui a été brutalement tabassé à mort après avoir été dépouillé de tous ses biens.
Une économie à genoux
L’insécurité galopante a paralysé l’activité économique de Goma. Les banques sont fermées, le trafic aérien est interrompu, et les pillages et les tueries ont créé un climat de peur qui dissuade les activités commerciales.
Cette situation désastreuse menace de plonger la ville dans une crise économique profonde.
Avec D. Michombero