Le gouvernement congolais a demandé au Rwanda de partager les résultats géologiques du lac Kivu. Plus précisément, Kinshasa a demandé le rapport d’exploration complet et les données recueillies sur les ressources pétrolières et gazières, y compris les rapports techniques, les données géophysiques, géologiques et sismiques, ainsi que tout document échangé avec des tiers en lien avec ces activités. Cette demande s’appuie sur un accord de 2017 prévoyant l’exploration conjointe et le partage de données. Le cabinet d’avocats parisien Jeantet a été chargé d’informer officiellement le ministre rwandais de l’Environnement de cette demande.
Le gouvernement congolais, par l’intermédiaire de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et du ministre des Hydrocarbures Aimé Molendo Sakombi, a adressé une mise en demeure au Rwanda, l’exhortant à lui remettre les données d’exploration du lac Kivu dans un délai de 30 jours. Cette action découle directement de l’accord de coopération signé en 2017, qui imposait une approche conjointe pour l’exploration et l’exploitation des ressources du lac, notamment le partage des données collectées. La demande d’informations porte sur l’ensemble des rapports et études techniques, ainsi que sur les données géophysiques, géologiques et sismiques recueillies lors de l’exploration.
Le ministre congolais des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, a confié ce dossier sensible au cabinet d’avocats français Jeantet, également chargé de l’audit juridique des activités de Perenco en RDC. Thierry Lauriol, associé et responsable du dossier, a écrit à Valentine Uwamariya, ministre rwandaise de l’Environnement.
Envoyée le 16 mai par Thierry Lauriol, avec Francis Kamanzi, PDG de l’Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz (RMB), en copie, la lettre n’a pas encore suscité de réaction du Rwanda. Kigali est exhorté à remettre les documents demandés dans un délai de 30 jours.
AI
