Le vaste projet de Rishi Sunak progresse : le Royaume-Uni propose de verser jusqu’à 3 000 livres sterling aux migrants qui choisiront de s’installer au Rwanda.
Il est prévu d’offrir de l’argent aux migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni pour qu’ils partent volontairement au Rwanda, selon le gouvernement britannique. Le ministère de l’Intérieur a indiqué mercredi qu’il serait prêt à verser jusqu’à 3 000 livres sterling pour faciliter leur installation dans ce pays africain.
Depuis presque deux ans, Londres envisage d’expulser vers le Rwanda les migrants qui sont arrivés illégalement au Royaume-Uni, sans même examiner leur demande d’asile, qu’ils soient consentants ou non. Ce projet suscite une vive controverse et est condamné jusqu’à l’ONU.
Pour le Premier ministre conservateur Rishi Sunak, il s’agit « d’une priorité nationale urgente ». Mais aucun avion transportant des migrants n’a décollé jusqu’à présent vers le Rwanda.
Après avoir subi plusieurs revers en justice, un nouveau projet de loi est actuellement en cours d’examen au Parlement, où il est confronté à une forte opposition des Lords, à la Chambre haute de Westminster.
Cependant, un nouvel accord avec Kigali pourrait maintenant permettre le départ volontaire de certains migrants, comme l’a indiqué le ministère de l’Intérieur mercredi, confirmant les informations du Times.
L’année dernière, 19 000 personnes ont quitté volontairement le Royaume-Uni sans préciser leur provenance, leur destination, et les raisons de leur séjour illégal.
Cela concerne particulièrement les personnes en provenance d’Afghanistan ou d’Iran.
Cet accord concerne les migrants dont la demande d’asile a été rejetée et qui ne peuvent donc plus rester légalement au Royaume-Uni, mais qui sont dans l’incapacité de retourner dans leur pays d’origine.
D’après le Times, les migrants pourraient recevoir jusqu’à 3 000 livres sterling (3 509 euros) pour accepter de partir au Rwanda. Les autorités rwandaises leur fourniront un soutien, y compris pour le logement, pendant une période pouvant aller jusqu’à cinq ans. Ce nouveau programme pourrait spécifiquement concerner les migrants en provenance d’Afghanistan ou d’Iran, selon le journal. Le gouvernement britannique insiste sur le fait que le Rwanda est un pays « sûr », mais plusieurs organisations de défense des droits humains accusent le président Paul Kagame de diriger dans un climat de peur, en réprimant la dissidence et la liberté d’expression.
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