Les migrants peuvent être exposés à des abus tels que la torture et des traitements dégradants au Rwanda, selon l’organisme de surveillance
L’organisme européen de surveillance anti-torture a appelé le gouvernement britannique à traiter les demandes d’asile au Royaume-Uni plutôt que d’envoyer les demandeurs d’asile au Rwanda en raison du risque qu’ils y soient exposés à des violations des droits humains.
Dans un rapport publié jeudi, le Comité du Conseil de l’Europe pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants soulève une litanie d’inquiétudes après une visite de 11 jours au Royaume-Uni en mars et avril de l’année dernière.
Le rapport prévient que la loi britannique sur les migrations illégales, qui permet de déterminer les demandes d’asile au Rwanda plutôt qu’au Royaume-Uni, et le partenariat de migration et de développement économique entre le Royaume-Uni et le Rwanda « soulèvent de multiples inquiétudes quant au traitement des personnes vulnérables » et prévient qu’ils peuvent être soumis à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants s’ils sont envoyés au Rwanda.
L’objectif de la visite ad hoc de la commission était d’examiner les conditions de détention des migrants au Royaume-Uni, à l’heure où le ministère de l’Intérieur britannique envisage d’augmenter considérablement le nombre de demandeurs d’asile qu’il enferme avant les expulsions forcées qu’il espère mettre en œuvre vers le Rwanda.
Le nombre actuel de places de détention est de 2 245 et le gouvernement britannique souhaite en ajouter 1 000 supplémentaires.
La Cour européenne des droits de l’homme s’appuie sur les conclusions de la commission pour statuer sur les affaires pertinentes : le premier vol d’expulsion prévu par le gouvernement vers le Rwanda, qui devait décoller le 14 juin 2022, a été interrompu après une intervention de la CEDH, et la Cour pourrait considérer la politique du Rwanda à l’avenir.
The Guardian