Un récent bilan révèle les conséquences de plus de quinze mois de déploiement des forces sud-africaines en République Démocratique du Congo. Répondant à une question parlementaire de Nicholas Gotsell, représentant de l’Alliance Démocratique (DA) au Conseil national des provinces (NCOP), la ministre de la Défense et des Anciens combattants, Angie Motshekga, a indiqué que 174 soldats ont été blessés depuis décembre 2023.
La principale cause de ces blessures est l’explosion d’obus, qui a touché 165 membres du personnel de la SANDF, tandis que neuf autres ont été blessés par des tirs.
La ministre a précisé que 133 des soldats blessés ont été rapatriés en Afrique du Sud les 23 et 25 février, suite à la bataille de Goma qui a coûté la vie à 14 militaires sud-africains. L’année précédente, 13 autres militaires blessés avaient déjà été ramenés au pays.
Par ailleurs, Mme Motshekga a révélé que deux soldates déployées en RDC sont tombées enceintes et sont désormais de retour en Afrique du Sud.
Une autre réponse ministérielle a établi que 18 soldats de la SANDF ont perdu la vie lors de leurs missions en RDC entre 2020 et 2024. La majorité de ces décès concernaient des militaires engagés dans la Monusco, la mission des Nations Unies. Bien que le retrait progressif des troupes et du matériel de la SANDF engagés dans la SAMIDRC (Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC) soit prévu pour s’achever d’ici fin mai, le déploiement de soldats sud-africains sous l’égide de la Monusco se poursuit.
Le dimanche 4 mai, Angie Motshekga a souligné que le retrait progressif des forces de la SAMIDRC « marque un nouveau chapitre dans nos efforts régionaux de maintien de la paix. »
Cyril Mokoena