En République démocratique du Congo, ce mois d’août est caractérisé par la reprise de plusieurs procès, dont celui de François Beya Kasonga.
Ancien « monsieur sécurité » du Président Félix Tshisekedi, son procès a repris mercredi devant la haute cour militaire de Kinshasa, après ceux de Fortunat Biselele, ancien conseiller privé présidentiel, et de Jean-Marc Kabund, ex-chef du parti présidentiel.
En l’absence de François Beya, le procès a repris avec la présence de quatre coaccusés en détention. Parmi eux, on retrouve l’assistant de l’ancien conseiller présidentiel, deux colonels de l’armée et une femme officier supérieur de la police, tous présentés comme complices dans un « complot contre la vie du chef de l’État », selon le procureur militaire.
Les quatre coaccusés ont tous demandé une libération provisoire pour des raisons humanitaires. Me Peter Ngomo, avocat de la défense, a exprimé son mécontentement en affirmant que « le procès n’évolue pas ». Il a également interrogé si « nos clients ne devraient pas être libérés provisoirement pour qu’ils puissent prendre soin de leurs familles respectives, étant donné qu’ils sont également des parents ? Certains d’entre eux sont malades. Nos clients n’ont rien fait de mal ».
François Beya, ancien « monsieur sécurité » du Président Félix Tshisekedi, est accusé depuis l’année dernière de « complot » et d’outrage contre le chef de l’État. Il a travaillé pour tous les régimes qui se sont succédé en RDC et réside depuis un an en France où il avait été évacué pour des soins.
La cour se prononcera sur son sort dans une semaine, mais toutes les précédentes requêtes ont été rejetées. Sa défense soutient que son état de santé ne lui permet pas de comparaître en personne et qu’il pourrait être représenté par ses conseils. Son dossier porte notamment sur la rétention d’informations qu’il n’aurait pas révélées au président Tshisekedi et ses liens avec l’ex-président Joseph Kabila et d’anciens caciques.
Avec RFI