La MONUSCO, par la voix de Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a réaffirmé la disponibilité de la mission de l’organisation mondiale à travailler avec tous les partenaires pour atteindre les objectifs de paix, de sécurité et de protection des civils en RDC. Dans ce contexte, alors qu’un cessez-le-feu est en vigueur depuis le 4 août, il a appelé toutes les parties prenantes à respecter leurs engagements et à donner une chance au processus politique mené par l’Angola.
L’ambassadeur Robert Wood, représentant suppléant des États-Unis pour les affaires politiques spéciales à l’ONU, a exprimé un point de vue quelque peu différent.
Notons que les États-Unis ont voté en faveur de la résolution 2746, il a déclaré que son pays « restait préoccupé ». Cela concerne la fourniture de moyens aériens et de véhicules blindés qui, a-t-il déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU, « pourraient attiser les tensions régionales à un moment fragile du conflit dans l’est de la RDC ».
Wood a répété la phrase souvent utilisée qu’il y a « pas de solution militaire » dans ce pays d’Afrique centrale en difficulté, appelant à se concentrer sur la fin de la violence et à réengager et promouvoir la responsabilité des violations des droits de l’homme plutôt que d’étendre les opérations militaires dans l’est de la RDC, le théâtre d’opérations de la SAMIDRC.
A la lumière du cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDC, « nous avons été très troublés par les rapports immédiatement après l’annonce du cessez-le-feu faisant état d’actions continues du M23 pour étendre son contrôle sur le territoire congolais, au mépris flagrant de la trêve humanitaire », a déclaré Wood, ajoutant que « le Rwanda doit immédiatement cesser de soutenir le M23 et retirer ses troupes de l’est de la RDC ».
En outre, la RDC doit prendre des mesures contre les dirigeants des FDLR et contre les responsables congolais qui collaborent avec les FDLR.
« Nous sommes également alarmés par les informations faisant état d’interférences dans les signaux GPS, qui peuvent être attribuées aux positions rwandaises et qui ont eu un impact considérable sur les opérations aériennes de l’ONU et des organisations humanitaires dans l’est de la RDC. Ces actes de menace et de violence, ainsi que d’autres actes de la part des FARDC et du M23 contre les soldats de la paix, leur équipement ou leurs positions, sont totalement inacceptables.
« En tant que principal contributeur de troupes aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, le Rwanda devrait savoir qu’il ne faut pas mettre en danger le personnel de la MONUSCO. Si ce comportement irresponsable se poursuit, le Conseil devrait envisager des mesures de riposte efficaces », a conclu M. Wood.
Cyril Mokoena
