Retrait SAMIDRC : Motshekga devrait s’opposer à l’abandon de matériel militaire sud-africain au M23


Au lendemain de la fin de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (RDC), une commission parlementaire sud-africaine de surveillance de la défense souhaite obtenir des éclaircissements sur le retrait des troupes et des équipements.Malusi Gigaba et Phiroane Phala, coprésidents du Comité permanent mixte de défense (JSCD), organiseront une réunion urgente avec la ministre de la Défense et des Anciens combattants, Angie Motshekga, pour « obtenir le plan d’action par étapes envisagé pour mettre en Å“uvre la décision [de résiliation] par les chefs d’État [de la SADC] », selon un communiqué des services de communication parlementaire.
Cela fait suite à leur reconnaissance que les détails du retrait progressif de la SAMIDRC (Mission de la SADC en RDC), composée de trois pays, « restent flous pour l’instant ». Le retrait du mandat de la mission a été rendu public hier (jeudi 13 mars) après un sommet virtuel de la SADC.
« Les présidents ont salué cette décision, notamment suite à la mort de 14 soldats des SANDF en RDC et à la nécessité d’explorer d’autres options politiques et diplomatiques pour sortir de l’impasse. »
Ils veulent savoir quelles sont « les implications du retrait dans le contexte des soldats qui resteront au sein de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et l’évaluation du risque sécuritaire qui en découle ».
La réunion envisagée fournira également des détails sur la manière dont la SANDF prévoit d’assurer le retour en toute sécurité de l’équipement de mission principal de la SANDF (PME), compte tenu de la dynamique volatile et imprévisible dans l’est de la RDC.
La déclaration précise également que la fin de la mission de la SADC ne doit pas être considérée comme « un abandon complet de la RDC, mais comme une réorientation vers l’utilisation d’autres options diplomatiques pour atteindre l’objectif de paix et de stabilité ».


L’Alliance démocratique (AD) a également salué la décision de la SADC de retirer ses troupes de RDC. Chris Hattingh, porte-parole de l’AD pour la défense et les anciens combattants, a déclaré : « C’est un pas dans la bonne direction après les conditions difficiles que nos soldats ont endurées. »
L’Alliance démocratique (DA) prône depuis longtemps le retrait des troupes, notamment après les intenses combats du 23 au 25 janvier, au terme desquels les soldats sud-africains ont été encerclés par les rebelles du M23, sans soutien logistique pendant 48 jours. « Pendant cette période, ils ont été privés de nourriture et de fournitures médicales, et ont dû compter sur la bonne volonté du M23 pour survivre », a déclaré Hattingh.
Le député sud-africain Chris Hattingh salue  la décision de retrait des soldats sud-africains stationnés en RDC , bien que saluée,  ce retrait sera complexe aux détails flous. « Nous appelons la ministre Motshekga à veiller à ce que des quantités importantes de matériel de combat, susceptibles de tomber entre les mains des rebelles du M23, ne soient pas abandonnées. Le retrait devrait être effectué avec prudence, en veillant à ce qu’aucun matériel sensible ne soit exposé à la vue de nos adversaires. »
Cyril Mokoena

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