Washington a proposé deux diplomates américains pour prendre les rênes de la mission des Nations unies en RDC. Parmi les profils poussés figure un ancien numéro deux de la mission : David Gressly. Fortement affaiblie dans la région, l’ONU se voit dans l’urgence de remanier sa présence en Afrique centrale, à en croire Africa Intelligence.
L’administration Trump tente d’influencer la nomination du prochain chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Donald Trump, président des États-Unis, entamant son second mandat non consécutif en janvier 2025.La directrice de la MONUSCO, Bintou Keita, a démissionné prématurément fin novembre 2025. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, recherche actuellement un successeur à la tête de cette mission de maintien de la paix en difficulté, dans un contexte de conflit persistant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Candidats de l’administration Trump : Washington a proposé deux candidats américains pour le poste :
David Gressly : Ancien fonctionnaire de l’ONU, il a précédemment occupé le poste de Représentant spécial adjoint de la MONUSCO de 2015 à 2021.
Il serait le candidat favori du président américain sortant, Donald Trump, et du président congolais, Félix Tshisekedi.
James Swan : Ambassadeur des États-Unis à Kinshasa de 2013 à 2016, il est ensuite devenu représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Somalie.Les États-Unis sont membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, et la nomination d’un ressortissant américain à la tête d’une mission onusienne est rare, mais pas exceptionnelle. La situation actuelle est également liée à la facilitation par les États-Unis d’un récent accord de paix entre la RDC et le Rwanda, ainsi qu’à l’intérêt que porte l’administration Trump aux ressources minières de la région.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis tentent d’influencer la nomination d’un dirigeant de l’ONU dans la région. En 2020, durant le premier mandat de Trump, son administration a fait pression pour que Gressly prenne la tête de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), mais s’est heurtée à l’opposition d’autres membres du Conseil de sécurité, notamment la France.
Aimé Binda