Un « missile sol-air mobile (SAM) WZ551 6×6 IFV des Forces de défense rwandaises (RDF) » a été tiré sur un drone d’observation de l’ONU

L’introduction de ces systèmes anti-aériens par le M23 et les RDF constitue une menace à haut risque pour tous les avions exploités par le gouvernement de la RDC et la MONUSCO dans la région.

Des éléments de l’armée rwandaise soutenant les rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo ont lancé au moins un missile sol-air, selon un document interne de l’ONU consulté lundi par l’AFP.
Un « missile sol-air mobile (SAM) présumé des Forces de défense rwandaises (RDF) » a été tiré sur un drone d’observation de l’ONU mercredi dernier sans l’atteindre, indique le rapport confidentiel.

« Les renseignements militaires extérieurs de la France soutiennent l’évaluation selon laquelle le système SAM mobile suspecté WZ551 6×6 IFV est rwandais », ajoute-t-il.

A ce rapport sont jointes deux images aériennes dans lesquelles un véhicule blindé à six roues est visible avec un radar et un système de lancement de missiles sur le toit.

Les photos ont été prises par le drone ciblé à environ 70 kilomètres (44 miles) au nord de la ville de Goma, dans le territoire de Rutshuru contrôlé par les rebelles.

La mission de maintien de la paix de l’ONU, la MONUSCO, affirme dans le document qu’elle n’a « aucun rapport sur des groupes armés connus possédant la formation, le capital ou les ressources nécessaires pour exploiter et entretenir un système SAM mobile ».

Il a ajouté que cela « indique une escalade du conflit entre forces conventionnelles dans l’est de la RDC ».

Cet incident souligne la complexité du conflit dans la partie orientale de la RDC, où la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) a observé l’utilisation d’armes avancées. Le rapport indique qu’à notre connaissance, aucun groupe armé dans la région ne possède la formation ou les ressources nécessaires pour exploiter et entretenir un tel système de missiles de défense aérienne mobile, ce qui témoigne d’une escalade des forces conventionnelles dans le conflit.

En outre, le document mentionne que le M23 et l’armée rwandaise ont utilisé divers types d’armes contre les objets volants, notamment des canons anti-aériens et des MANPADS (Man-Portable Air-Defense Systems). L’introduction de ces systèmes anti-aériens par le M23 et les RDF constitue une menace à haut risque pour tous les avions exploités par le gouvernement de la RDC et la MONUSCO dans la région.

Ni les Nations Unies ni l’armée de la République démocratique du Congo n’ont jusqu’à présent commenté l’incident.

Avec AFP

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