La coalition M23-RDF cible les troupes sud-africaines de la Monusco : « Des attaques à impact psychologique » pour les obliger à quitter la RDC

L’attaque de vendredi dernier contre « un hélicoptère portant l’emblème des Nations Unies (ONU) » – à savoir un hélicoptère de transport moyen Oryx de la SA Air Force (SAAF) – en République démocratique du Congo (RDC) a été « fermement condamnée » par la chef de la MONUSCO.

L’Oryx (numéro  1247) piloté par un équipage du 22e Escadron a été « gravement endommagé » par plusieurs tirs inconnus frappant le cockpit, la cabine et les pales du rotor, endommageant le système hydraulique. Les trois membres d’équipage, nommés dans un rapport de dimanche comme étant les majors Jannie Augustyn, Harvey Strauss et le sergent Divan Adams, ont piloté l’appareil jusqu’à un atterrissage en toute sécurité dans un hôpital de niveau trois de la MONUSCO. Le pilote commandant de bord (PIC) Augustyn et un médecin militaire ont été les seules victimes lors de la sortie d’évacuation sanitaire de Rwindi.

L’’attaque, apparemment perpétrée par le groupe rebelle M23, est intervenue « presque exactement un an après qu’un incident similaire ait entraîné la mort d’un casque bleu sud-africain ». Il s’agissait du sergent d’aviation Vusimusi Mabena du 17e Escadron, tué par ce qui semble être la balle d’un tireur d’élite alors qu’il effectuait un vol de routine entre Beni et Goma, dans l’est de la RDC.

Lors de l’incident de vendredi dernier, l’Oryx, piloté par le 22e Escadron de la base aérienne (AFB) d’Ysterplaat, aurait été touché plus de 40 fois alors qu’il effectuait une sortie d’évacuation sanitaire à Rwindi. Le pilote et commandant de l’avion (le major Jannie Augustyn) a été blessé par balle au doigt et le médecin des opérations à bord du vol blessé à la poitrine, mais son état est stable.

La chef de la mission, également représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans ce pays d’Afrique centrale, a réitéré son appel au M23 à cesser les hostilités et à « désarmer sans condition », conformément à un communiqué de la MONUSCO de novembre 2022.

Réagissant aux menaces du M23 contre le personnel de la MONUSCO, y compris les soldats de la paix, Keita a souligné qu’attaquer les soldats de la paix « peut constituer un crime de guerre » et a exhorté les autorités de la RDC à « traduire en justice les auteurs de cet acte inacceptable ».

Baptisée SAMIDRC (Mission SADC en RDC), le déploiement à ce jour avec  son commandant  le général de division sud-africain Monwabisi Dyakopu, en est encore au stade de la reconnaissance et de  planification. Selon plusieurs observateurs, le déploiement des troupes de la SADC tarde alors les rebelles du M23 avancent vers Goma.

L’opposition sud- africaine continue d’ appeler le commandant en chef Cyril Ramaphosa à annuler la décision et à rappeler les troupes sud-africaines lorsque la MONUSCO termine sa mission.

On ne sait pas non plus, hormis les éléments avancés envoyés en RDC en décembre, quand la mission se déploiera opérationnellement, où elle sera basée et quelles bases d’opérations avancées (FOB) elle utilisera et de quels moyens aériens elle disposera, le cas échéant à sa disposition.

Selon Marais, ministre de l’opposition en charge de la défense sud-africain, la réalité est que la SANDF n’a pas la capacité de mener efficacement une campagne anti-insurrectionnelle contre le groupe rebelle M23. « Le plus grand risque auquel la SANDF est peut-être confrontée est que son adversaire – le M23 – opère dans l’est de la RDC depuis de nombreuses années et connaît bien le terrain. Si la force d’intervention, apparemment dirigée par la SANDF, n’est pas bien constituée en termes de taille et de mobilité rapide, elle serait à la merci des rebelles du M23 adeptes des tactiques de guérilla.

Le Rwanda a la tête de la Force en attente de l’Afrique de l’Est (EASF)

Le Rwanda a pris  la présidence tournante de la Force en attente de l’Afrique de l’Est (EASF), une organisation régionale chargée de la promotion de la paix et de la sécurité, au sein de la région Afrique orientale, pour une année, succédant ainsi au Kenya qui a dirigé cette force en 2023.

Nairobi a passé le flambeau à Kigali en marge de la 32ème session ordinaire du Conseil des ministres de la Défense et de la sécurité de la région de l’Afrique de l’Est, qui s’est tenue samedi 27 janvier 2024 au Kenya.

Notons que la mission de maintien de la paix de l’EAC dirigée par le Kenya en RDC s’est soldée par un échec. Alors la RDC a fait appel au forces de la SADC pour remplacer celles de l’EAC. Le Rwanda qui pour sa part a pris  la présidence tournante de la Force en attente de l’Afrique de l’Est (EASF), ne voudra pas voir les forces de la SADC réussir la ou les troupes de l’EAC ont échoué pour préserver le crédit de l‘organisation est africaine. Ce qui justifie les attaques du M23 contre les hélicoptères Sud-africains qui volent sans couverture aérienne.

Washington demande d’exclusion complète des troupes sud-africaines de la Monusco pour abus sexuels en RDC

 Alors que L’Afrique du Sud a porté plainte le 29 décembre 2023 contre Israël pour « génocide » à Gaza auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), les Etats-Unis soulevent la question des abus sexuels des troupes sud-africaines déployées en République démocratique du Congo.

Après l’affaire des casques bleus sud-africains de la Monusco accusés de violences sexuelles, Washington réclame désormais le renvoi de l’ensemble du contingent déployé à Béni, dans l’est de la RDC a noté Africa Intelligence .Ce qui jette un discrédit sur le déploiement des troupes sud-africaines dans le cadre de la SADC “accusés “ d ‘abus sexuels au Congo “ dans la mission onusienne.

Coco Kabwika

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