L’accord d’ investissements dans les infrastructures de 7 milliards de USD entre le RDC et la Chine dépendra des prix du cuivre si seulement ils restent supérieurs à 8 000 USD la tonne

Les parties ont convenu que 324 millions de dollars seraient investis chaque année, principalement dans les infrastructures routières, de 2024 à 2040, mais à condition que les prix du cuivre restent supérieurs à 8 000 dollars la tonne.

Environ 7 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures en République démocratique du Congo par des entreprises chinoises dans le cadre d’un accord minier révisé dépendront largement du maintien des prix du cuivre à un niveau élevé, selon les détails de l’accord publiés vendredi.
Le gouvernement du président Félix Tshisekedi a poussé à une révision de l’accord d’infrastructure minière de 2008 avec Sinohydro Corp et China Railway Group afin d’apporter davantage d’avantages au Congo, le plus grand producteur mondial de cobalt.

Ils ont signé un accord en mars.
Les parties ont convenu de maintenir la structure actuelle de leur actionnariat dans la coentreprise de cuivre et de cobalt Sicomines, dont 68 % sont détenus par les partenaires chinois et 32 % par la société minière nationale congolaise Gécamines.
Les détails inédits de l’accord fixent un certain nombre de conditions pour l’investissement de 7 milliards de dollars, qui comprendra la construction de routes dans un pays largement dépourvu d’infrastructures.
Le financement des infrastructures proviendra des bénéfices de la Sicomines, qui serviront également à rembourser les prêts des entreprises chinoises via les banques chinoises au Congo pour le compte de la Sicomines.
Selon la version précédente de l’accord, 65 % des bénéfices devaient être utilisés pour rembourser ces prêts.
Les parties ont convenu que 324 millions de dollars seraient investis chaque année, principalement dans les infrastructures routières, de 2024 à 2040, mais à condition que les prix du cuivre restent supérieurs à 8 000 dollars la tonne.
Le cuivre à trois mois sur le London Metal Exchange (LME) s’échangeait autour de 9 855 dollars la tonne vendredi, après avoir atteint un sommet de deux ans à 10 208 dollars mardi.
« Si le prix du cuivre augmente d’au moins 50 % par rapport à 8 000 dollars la tonne, 30 % des bénéfices supplémentaires réalisés dans ces conditions seront consacrés au financement d’infrastructures supplémentaires », indique l’accord détaillé publié sur un site Internet du gouvernement.
« Les parties comprennent et acceptent que la Sicomines cessera de financer des projets d’infrastructures dans le cas où le prix du cuivre chuterait à 5 200 dollars la tonne ou moins. »
Selon cet accord, la Sicomines continuera à être exonérée d’impôts jusqu’en 2040, une situation largement critiquée par les organisations de la société civile congolaise et internationale, qui estiment que cette décision constitue une perte de revenus importante pour l’État.
Le Congo, également troisième producteur mondial de cuivre et détenteur d’importants gisements de lithium, d’étain et d’or entre autres minéraux, s’est engagé à publier tous les contrats miniers dans le cadre d’un programme de trois ans avec le Fonds monétaire international.
Une mission des services du FMI est en cours dans le pays jusqu’au 8 mai pour évaluer la sixième et dernière revue de ce programme.

Avec Reuters

 

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