En République démocratique du Congo (RDC), des combats ont repris dans l’est du pays après trois semaines d’accalmie. Ce dimanche 25 août, des affrontements ont eu lieu entre l’armée congolaise, soutenue par des groupes locaux, et les rebelles du M23, accusés d’être soutenus par le Rwanda. Les hostilités se sont concentrées dans le territoire de Lubero, sur l’axe nord de la province du Nord-Kivu.
Des échanges de tirs à l’arme lourde ont été rapportés, notamment à Kikuvo, sur l’axe Matembe – Kirumba. Selon le lieutenant-colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord, ces accrochages soulignent la persistance des tensions dans la région.
Les habitants de Lubero, témoins de ces affrontements, expriment leur inquiétude. La situation a engendré une vive tension autour de la ville de Kirumba, située à environ une centaine de kilomètres de Goma. Le colonel Alain Kiwewa, administrateur militaire du territoire, a déclaré : « Nous les Congolais devons être très vigilants et voir comment analyser cette violation continuelle du cessez-le-feu. »
À l’heure actuelle, il reste difficile de déterminer qui contrôle réellement la zone. La société civile redoute que les combats ne s’intensifient, notamment sur l’axe menant vers Butembo et Béni, deux grandes villes et carrefours commerciaux du Nord-Kivu. D’autres affrontements ont également été signalés dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, exacerbant ainsi les craintes d’une escalade du conflit dans cette région déjà fragilisée.
La situation demeure donc préoccupante, et la communauté internationale suit de près l’évolution de ces événements, espérant une résolution pacifique des tensions qui perdurent depuis des années.
Roger Lazio