Chaque année, le Rwanda enregistre 3 200 nouvelles infections par le VIH et 2 600 décès liés au sida, selon la Commission nationale de la santé du Rwanda (RBC). Des chiffres alarmants qui soulignent la persistance de cette épidémie, malgré les progrès réalisés.
Les jeunes et les populations vulnérables en première ligne
Les jeunes sont particulièrement exposés au risque d’infection, tout comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les travailleurs du sexe. Le Dr Ikuzo Basile, chef de l’unité de prévention du VIH/SIDA à la RBC, révèle que 35 % des travailleuses du sexe et 5,8 % des hommes homosexuels sont séropositifs. De plus, seuls 43 % des hommes homosexuels connaissent leur statut sérologique.
Une épidémie qui perdure depuis les années 80
Le sida a été détecté pour la première fois au Rwanda en 1983 et s’est rapidement propagé à partir de 1986, atteignant un pic entre 1988 et 1996. Aujourd’hui, 230 000 Rwandais vivent avec le VIH/SIDA.
Des avancées significatives dans la prise en charge
Malgré l’absence de vaccin ou de remède curatif, des avancées considérables ont été réalisées dans la prise en charge du VIH. 97 % des personnes séropositives au Rwanda suivent un traitement antirétroviral, dépassant l’objectif initial de 95 % fixé par le gouvernement. De plus, 99 % des enfants nés de mères séropositives ne sont pas infectés à l’âge de deux ans.
Des défis persistants
Cependant, des défis subsistent. Les jeunes, en particulier les filles âgées de 15 à 29 ans, sont de plus en plus touchés. La province de l’Est et la ville de Kigali restent les zones les plus touchées. De plus, seulement 30 % des jeunes de la province du Nord connaissent leur statut sérologique.
Prévention et sensibilisation : les clés de la lutte
Face à ces enjeux, la RBC intensifie ses efforts de prévention et de sensibilisation, en particulier auprès des populations les plus vulnérables. Le dépistage régulier, l’utilisation de préservatifs et la circoncision masculine sont encouragés pour réduire les risques de transmission.
Un appel à l’action collective
Le Dr Ikuzo appelle à une mobilisation collective pour lutter contre le sida. Il souligne l’importance de connaître son statut sérologique, de suivre un traitement en cas de séropositivité et d’adopter des comportements responsables pour se protéger et protéger les autres.
Chiffres clés :
* 3 200 nouvelles infections par an
* 2 600 décès par an
* 230 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA
* 97 % des personnes séropositives sous traitement
* 35 % des travailleuses du sexe séropositives
* 5,8 % des hommes homosexuels séropositifs
Avec Igihe