Le ministre provincial des mines de la Tshopo, Thomas César Mesemo wa Mesemo, a exprimé son inquiétude, le mercredi 1er janvier, concernant l’irrégularité dans laquelle évoluent 142 entreprises minières dans la province. Bien qu’elles ne possèdent que des permis de recherche, ces sociétés s’engagent dans des activités d’exploitation, a-t-il dénoncé lors d’un entretien avec Radio Okapi.

Situation des entreprises minières

Ces 142 entreprises sont actives dans toute la province de la Tshopo, selon les déclarations du ministre des mines.

Thomas César Mesemo a précisé que la majorité de ces sociétés, souvent détenues par des expatriés, notamment des Chinois, ont établi des partenariats avec des coopératives minières locales. Cependant, toutes ces entreprises, à l’exception de la société Libela, opérant dans les territoires de Bafwasende et Banalia, agissent dans l’irrégularité.

« Elles obtiennent leurs permis de recherche auprès du cadastre minier à Kinshasa, mais leur présence sur le terrain est quasi inexistante. On ne les voit que sur la cartographie. Elles n’ont pas de représentation au niveau provincial et ne se sont même pas présentées. Or, selon le code minier, toutes ces entreprises doivent posséder un récépissé avant de commencer toute activité minière », a déploré le ministre.

Importance du récépissé

Ce récépissé permet à son titulaire d’interagir avec les autorités coutumières de la zone concernée avant de s’y établir. En plus de l’absence de ce document, des militaires sont souvent présents dans les zones minières exploitées par ces entreprises, en violation de la législation en vigueur, a souligné le président de l’assemblée provinciale en décembre dernier.

Cette situation a conduit l’organe délibérant provincial à adopter une résolution suspendant toutes les activités minières dans la province.

Contrôles à venir

Pour réguler ce secteur, le ministre provincial des mines a annoncé qu’une vérification systématique de toutes les entreprises opérant sur les différents sites miniers de la Tshopo sera effectuée durant la seconde moitié de janvier.

Avec Okapi