Les minerais congolais tels que le tungstène, le tantale et l’étain, que Kinshasa accuse depuis longtemps le Rwanda voisin d’ <span;>exploiter illégalement<span;> , pourraient être exportés légalement vers le Rwanda pour y être traités dans le cadre d’un accord de paix négocié par les Etats-Unis, ont déclaré trois sources à Reuters.
Kinshasa considère le pillage de ses richesses minérales comme l’un des principaux moteurs du conflit entre ses forces et <span;>les rebelles du M23<span;> soutenus par le Rwanda dans l’est du Congo, qui s’est intensifié depuis janvier, accusant Kigali de faire passer en contrebande des dizaines de millions de dollars de minéraux à travers la frontière chaque mois pour les vendre depuis le Rwanda.
Alors que le<span;> processus de négociations<span;> mené par Washington entre Kigali et Kinshasa pour ramener la paix dans l’est de la <span;>RDC<span;> doit, en plus d’un accord, déboucher sur des accords bilatéraux, notamment dans le secteur minier, le groupe Trinity Metals basé au <span;>Rwanda<span;> vient de signer une lettre d’intention avec la société américaine Nathan Trotter, l’un des leaders américain dans le raffinage et la distribution d’étain.Selon un message publié par le Bureau des ressources énergétiques du Département d’État américain, ce type de projet lié à des minerais critiques soutient la « relocalisation industrielle aux États-Unis », renforce la sécurité nationale américaine et favorise la prospérité économique.
Les détails de l’ampleur exacte des investissements et de leurs auteurs ne sont pas encore clairs, mais Boulos a déclaré à Reuters la semaine dernière que des responsables américains avaient discuté avec « probablement jusqu’à 30 » investisseurs américains au sujet de « faire des affaires au Rwanda dans le secteur minier », y compris des activités de traitement en aval.
Il a déclaré séparément que la Société américaine de financement du développement international – un organisme chargé de mobiliser des capitaux privés pour promouvoir la politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis, en offrant un soutien tel qu’un financement par emprunt – « apporterait un soutien total à ces transactions et investissements ».
Avec Reuters