Face à l’escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Royaume-Uni a annoncé mardi 25 février une réduction significative de son aide financière au Rwanda.
Cette décision fait suite aux accusations selon lesquelles le Rwanda soutiendrait le mouvement rebelle M23, qui progresse dans la région.
Le ministère britannique des Affaires étrangères, le Foreign Office, a déclaré qu’il suspendait la majeure partie de son aide au Rwanda, à l’exception des programmes destinés aux populations les plus pauvres et vulnérables. Cette mesure intervient en raison de l’« absence de progrès significatifs » dans la résolution du conflit.
« Les hostilités doivent cesser immédiatement », a déclaré le Foreign Office dans un communiqué. « Les récentes offensives du M23 et des forces de défense rwandaises, et notamment la prise de Goma et de Bukavu, constituent une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. »
Le Royaume-Uni a également indiqué qu’il envisageait de se « coordonner avec ses partenaires sur de potentielles nouvelles sanctions » contre le Rwanda.
Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, s’est entretenu avec les présidents de la RDC, Félix Tshisekedi, et du Rwanda, Paul Kagame, les 21 et 22 février. Il les a exhortés à s’engager de « bonne foi dans les processus de paix » menés sous l’égide d’anciens dirigeants africains et a réclamé le retrait des forces rwandaises du territoire de la RDC. Le Foreign Office a souligné qu’il n’existait qu’une « solution politique » à ce conflit.
Avec le Monde