Alors que L’Afrique du Sud a porté plainte le 29 décembre 2023 contre Israël pour « génocide » à Gaza auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), les Etats-Unis soulèvent la question des abus sexuels des troupes sud-africaines déployées en République démocratique du Congo.
Après l’affaire des casques bleus sud-africains de la Monusco accusés de violences sexuelles, Washington réclame désormais le renvoi de l’ensemble du contingent déployé à Béni, dans l’est de la RDC a noté Africa Intelligence .Ce qui jette un discrédit sur le déploiement des troupes sud-africaines dans le cadre de la SADC “accusés “ d ‘abus sexuels au Congo “ dans la mission onusienne.
Baptisée SAMIDRC (Mission SADC en RDC), le déploiement à ce jour avec son commandant de force, le général de division sud-africain Monwabisi Dyakopu, en est encore au stade de la reconnaissance et de planification. Selon plusieurs observateurs, le déploiement des troupes de la SADC tarde alors les rebelles du M23 avancent vers Goma.
« Ce déploiement des troupes de la SADC », « avait été convenu conformément sur le principe de sécurité collective prôné par le pacte de défense mutuelle de cette organisation commune, qui stipulait dans son article 6 paragraphe 1 que : « Tout toute attaque armée perpétrée contre l’un des États parties sera considérée comme une menace à la paix et à la sécurité régionale. En réponse à une telle attaque, une action collective immédiate doit être prise.
Notons que la composition actuelle du contingent sud-africain en service en RDC est le 10e bataillon d’infanterie SA (SAI) avec la Brigade d’intervention de force de la MONUSCO (FIB), une unité de renseignement tactique de l’armée sud-africaine, une équipe d’évacuation médicale aérienne du Service de santé militaire sud-africain (SAMHS). En outre, il ya une force de réaction rapide (QRF) d’infanterie rattachée à la Brigade d’intervention de force (FIB) et une unité composite d’hélicoptères (CHU) de la SA Air Force (SAAF).
Les troupes sud-africaines fréquentent des bars
Selon les sources onusiennes, les soldats sud-africains fréquentaient après les heures de couvre-feu des bars interdits connus pour être des lieux de prostitution . « Il existe également des preuves indiquant un grave échec dans l’exercice du commandement et du contrôle par de hauts responsables militaires appartenant à ce même contingent sud-africain. » »Des bars nommés Soweto, Bloemfontein et Cape Town » ont vu le jour près de la base de la MONUSCO à Mavivi, près de Beni, selon l’un des documents.
Selon des documents internes à la MONUSCO consultés par l’Agence France Presse, les huit soldats de la paix déployés à Beni avaient été arrêtés le 1er octobre 2023 et un officier suspendu une semaine plus tard en lien avec des allégations d’exploitation et de violences sexuelles.Tous rapatriés en Afrique du Sud.
Ramaphosa critiqué par l’opposition pour le déploiement de la SADC en RDC
Se rendre en République démocratique du Congo (RDC), même dans le cadre d’une mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), est « imprudent » et constitue une « intervention militaire politiquement opportune ».
Ce fut la réaction brutale du ministre de l’opposition en charge de la Défense et des Anciens Combattants de l’Alliance Démocratique (DA), Kobus Marais, à l’engagement de l’Afrique du Sud envers la SAMIDRC (Mission de la SADC en RD Congo) composée seulement de trois nations.
L’opposition Sud africaine continue d’ appeler le commandant en chef Cyril Ramaphosa à annuler la décision et à rappeler les troupes sud-africaines lorsque la MONUSCO termine sa mission.
On ne sait pas non plus, hormis les éléments avancés envoyés en RDC en décembre, quand la mission se déploiera opérationnellement, où elle sera basée et quelles bases d’opérations avancées (FOB) elle utilisera et de quels moyens aériens elle disposera, le cas échéant à sa disposition.
Selon Marais, la réalité est que la SANDF n’a pas la capacité de mener efficacement une campagne anti-insurrectionnelle contre le groupe rebelle M23. « Le plus grand risque auquel la SANDF est peut-être confrontée est que son adversaire – le M23 – opère dans l’est de la RDC depuis de nombreuses années et connaît bien le terrain. Si la force d’intervention, apparemment dirigée par la SANDF, n’est pas bien constituée en termes de taille et de mobilité rapide, elle serait à la merci des rebelles du M23 adeptes des tactiques de guérilla.
« C’est précisément la raison pour laquelle la MONUSCO et la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF) n’ont pas réussi à mettre fin à la rébellion du M23 dans l’est de la RDC. »
Avec AI