Les dirigeants africains alliés se réunissent en Namibie pour des pourparlers stratégiques sur la paix dans l’est de la RDC. Face à Kagame, Tshisekedi conforte ses alliances régionales. L’exécutif congolais soigne ses relations avec les capitales voisines. Tshisekedi continue de renforcer ses forces militaires et poursuit son offensive diplomatique en renforçant ses alliances avec les pays de la région des Grands Lacs hostiles à Kigali.
Le 25 février 2024, à Windhoek, en Namibie, une importante réunion a eu lieu en marge des funérailles du président namibien Hage Geingob. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a eu des entretiens avec le président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC), le président Évariste Ndayishimiye du Burundi et le président Lazarus Chakwera du Malawi. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du dialogue initié à Addis-Abeba lors du Sommet de l’Union africaine qui vient de s’achever.
L’objectif de la réunion était les efforts en cours pour restaurer la paix et la sécurité dans les régions orientales de la RDC. Les zones autour de Goma ont été particulièrement touchées, connaissant d’intenses échanges de tirs avec les rebelles du M23, qui recevaient le soutien du Rwanda. Les dirigeants, représentant les pays qui ont fourni des troupes à la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIRDC), ont délibéré sur les stratégies visant à relever les défis posés par le groupe rebelle et à assurer la stabilité de la région.
Le président Tshisekedi était accompagné de membres clés de son cabinet, dont Jean Pierre Bemba, le ministre de la Défense, et Christophe Lutundula, le ministre des Affaires étrangères. La présence de ces hauts responsables a souligné l’importance des pourparlers et l’engagement de la RDC à trouver une solution durable au conflit.
Cyril Mokoena