Lors de l’audience du 12 juillet, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a auditionné le chauffeur qui avait conduit les assaillants du Palais de la Nation de Matadi à Kinshasa. Ce dernier affirme les avoir dénoncés auprès des Renseignements militaires (Ex-DEMIAP) après avoir découvert que Christian Malanga portait un treillis militaire et qu’il leur avait confisqué les téléphones.
D’après le récit de Franck Kamanda Kadima, chauffeur du bus ayant conduit les assaillants jusqu’à l’hôtel Momo à Kinshasa où Christian Malanga les attendait, ce dernier était sorti en tenue militaire et a confisqué les téléphones de Franck Kamanda Kadima et du gérant du bus qui devait transporter 66 personnes. Franck Kamanda Kadima affirme que celui qui a négocié la course, le prévenu Youssouf, avait dit qu’ils étaient membres de l’église des noirs. Ils avaient placé deux valises à bord du bus. Mais le chauffeur, le gérant et le convoyeur du bus ont découvert qu’ils étaient des malfaiteurs.
Arrivé à l’hôtel Momo, Franck Kamanda Kadima a stationné devant la parcelle et tous ces gens ont commencé à descendre. On a aussi fait descendre les deux valises. Quelques minutes après, quelqu’un est sorti pour dire qu’on a besoin du chauffeur et du gérant à l’intérieur. Ils sont entrés et se sont installés sur deux chaises. Juste après, quelqu’un est sorti de la maison cagoulé et habillé en tenue militaire. Il leur a pris les téléphones. Franck Kamanda Kadima a alors entendu des gens crier « Ingeta » dans la maison. Il a entendu quelqu’un donner l’ordre d’aller prendre le convoyeur qui était resté devant la parcelle. C’est à ce moment-là qu’il a pris courage de suivre cette personne à l’extérieur et a dit au convoyeur de ne pas donner son téléphone, mais c’était trop tard.
Franck Kamanda Kadima, son gérant et le convoyeur ont finalement fui pour revenir le matin récupérer le bus et aller alerter les Renseignements militaires (ex-DEMIAP). Ensemble, ils sont allés à la DEMIAP pour dénoncer les suspects.
Cependant, pour le ministère public, les trois prévenus faisaient partie du plan d’attaque mais ont fait un repenti « actif mais tardif ». Les auditions des prévenus se poursuivent ce lundi 15 juillet.
Avec DigitalCongo