S. Gihanga haut gradé de l’armée jugé pour détention illégale d’armes

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Le Général-Major Smith Gihanga, commandant de la 22ème région militaire dans le Haut-Katanga (sud-est de la République démocratique du Congo), est poursuivi devant la Haute cour militaire pour **détention illégale d’armes** et **violations de consignes**, comme l’a révélé l’ouverture de son procès vendredi.

Détails de l’audience

Lors de cette audience, la Haute cour a identifié le prévenu et a procédé à la lecture de l’acte d’accusation. Celui-ci détaille les armes prétendument détenues par Gihanga.

« Une dizaine d’AK47, 10 bombes et divers chargeurs ont été découverts dans une cache, sous l’ordre du prévenu, alors qu’il était en fonction en tant que commandant de la 22ème région militaire, correspondant à la province du Haut-Katanga », a déclaré le colonel Bernadette Meta, greffière.

Argument de la défense

La défense a soulevé qu’un préalable devait être réglé avant de continuer l’instruction.

> « Nous remercions la Haute cour d’avoir fixé cette affaire. La décision de renvoi de l’auditorat date du 10 avril, mais notre client a dû attendre 8 mois avant que l’affaire soit examinée. Cette attente en détention a détérioré son état de santé », a expliqué Maître Louise Onyamboko, avocat du prévenu.

Elle a ajouté que :

> « Notre client a subi un traumatisme digestif à la suite de impacts de balles qui ont atteint son estomac, et il consulte tous les six mois en Afrique du Sud. »

En réponse à la préoccupation de la Haute cour concernant son état de santé, le prévenu a indiqué avoir été victime d’une embuscade alors qu’il était colonel et dirigeait des opérations contre les rebelles dans l’Est de la République du Congo.

Position du ministère public

De son côté, le ministère public a exprimé des doutes quant à la demande de permission de voyage formulée par les avocats du prévenu.

« Le prévenu est en bonne santé, et la Haute cour n’a aucune garantie de sa présence à la prochaine audience s’il est autorisé à voyager », a déclaré l’organe de la loi.

L’auditeur général, Likulia Bakumi Lucien-René, a ajouté :

« Les rapports médicaux indiquent qu’il peut se sentir mieux avec des antalgiques et un régime alimentaire équilibré, sans nécessiter un déplacement à l’étranger. »

Conclusion de l’audience

Après divers débats, la Haute cour militaire a suspendu l’audience et a renvoyé l’affaire au **vendredi 27 décembre 2024**.

Le Général-Major Smith Gihanga risque une peine de **vingt ans de servitude pénale** conformément à l’article 203 du code pénal militaire, ainsi qu’une peine de **6 mois à 5 ans d’emprisonnement** pour violation de consignes.

RGL

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