Sanctions US contre des responsables Ougandais, Muhoozi évoque l’assassinat de Lumumba comme éventuelles représailles

Le chef d’état-major ougandais, Muhoozi Kainerugaba, a récemment exprimé des menaces sur Twitter à l’encontre des États-Unis, suite aux sanctions imposées par le Département d’État américain contre certains responsables ougandais. Dans ses déclarations, Muhoozi a rappelé que l’Afrique n’a jamais sanctionné les responsables américains impliqués dans les assassinats brutaux de dirigeants africains, citant l’exemple emblématique de Patrice Emery Lumumba, assassiné en 1961. Selon lui, si les États-Unis continuent à sanctionner les Africains, l’Ouganda se réserve le droit de répondre par des sanctions similaires.

Les tensions ont été exacerbées par la décision récente du Département d’État américain de désigner quatre membres de la police ougandaise (UPF) pour leur implication dans des violations flagrantes des droits de l’homme, notamment la torture et les traitements cruels. Les individus concernés sont :

– **Bob Kagarura**, ancien commandant de la police régionale de Wamala.
– **Alex Mwine**, ancien commandant de la police du district de Mitanya.
– **Elly Womanya**, ancien commissaire principal et directeur adjoint de la division des enquêtes criminelles.
– **Hamdani Twesigye**, ancien inspecteur adjoint de police affecté à l’unité d’enquêtes spéciales.

Suite à cette désignation, ces personnes, ainsi que leurs familles immédiates, se voient interdire l’entrée aux États-Unis.

Les accusations portées contre Kagarura, Mwine, Twesigye et Womanya s’appuient sur des rapports crédibles provenant de documents judiciaires ougandais, d’organisations de la société civile et de journalistes indépendants. En désignant publiquement ces individus, les États-Unis réaffirment leur engagement à promouvoir les droits de l’homme en Ouganda et à tenir responsables ceux qui commettent des violations.

https://x.com/mkainerugaba/status/1843750927943250420?t=94KvsGP3U1WGHSmwXRyckA&s=19

Cette situation souligne les tensions croissantes entre l’Ouganda et les États-Unis, ainsi que les défis persistants liés aux droits de l’homme en Afrique. Les déclarations de Muhoozi soulèvent des questions sur la responsabilité internationale et la manière dont les nations doivent traiter les violations des droits de l’homme, tout en mettant en lumière les blessures historiques laissées par les interventions extérieures dans les affaires africaines.

L’avenir des relations entre l’Ouganda et les États-Unis semble incertain, alors que les deux parties se préparent à une escalade potentielle des sanctions et des représailles.

Coco K.

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