Le 29 octobre 2022 marque deux ans depuis que la cité de Kiwanja, située à Rutshuru Centre, a été prise par l’armée rwandaise, tandis que Kinshasa reste impuissante face à cette situation.
En l’espace de deux ans, les rebelles ont étendu leur emprise en s’emparant de plusieurs autres localités dans quatre territoires supplémentaires : Nyiragongo, Masisi, Lubero et Walikale.
Ce qui m’inquiète, c’est le silence de nos élus du Nord Kivu, qui semblent préoccupés par d’autres affaires à Kinshasa.
Le 23 décembre 2023, la CENI a organisé des élections sur l’ensemble du territoire national, à l’exception de Rutshuru et Masisi. Suite à des pressions exercées par les députés de ces régions, la Cour constitutionnelle a décidé de maintenir en fonction ces députés nationaux et provinciaux.
La CENI a prévu des élections pour Rutshuru et Masisi le 5 octobre 2024, mais à ce jour, aucune action n’a été entreprise. Pendant ce temps, un cessez-le-feu est observé alors que l’ennemi progresse dans le profond Walikale.
Chers dirigeants, il est temps d’agir. À Luanda, aucune solution ne sera trouvée.
Pour ceux qui ne maîtrisent pas les stratégies de Kagame, je les invite à se référer à l’histoire du Rwanda de 1993 et aux événements d’Arusha.
Triste anniversaire à tous les déplacés venus de Kiwanja et de Rutshuru Centre.
Aime Mukanda MBUSA, notable de Rutshuru et défenseur sans frontières*
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