L’engagement de l’Afrique du Sud envers la mission de maintien de la paix de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (RDC) a été confirmé hier (lundi 12 février) par le commandant en chef de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF), le président Cyril Ramaphosa.
L’acronyme de la mission est SAMIDRC.
Dans un communiqué de quatre paragraphes publié par la présidence, Ramaphosa « a ordonné l’emploi de 2 900 membres de la Force de défense nationale sud-africaine pour aider à la lutte contre les groupes armés illégaux dans l’est de la RDC ».
Ce « déploiement » a débuté le 15 décembre 2023 et devrait durer un an et se terminera à la même date cette année.
Les dépenses budgétisées s’élèveraient à un peu plus de 2 milliards de rands soit 105.75 million $ USD – aucun autre détail concernant la composition du déploiement n’est donné dans le communiqué.
La déclaration de la présidence note que le déploiement continental d’éléments militaires sud-africains est conforme à la Constitution du pays, ajoutant que « l’obligation de fournir des troupes à la mission de la SADC en RDC incombe à tous les États membres de la SADC ».
Selon un communiqué du bloc régional d’Afrique australe en décembre, le commandant de la force SAMIDRC, le général de division sud-africain Monwabisi Dyakopu, accompagné d’un nombre d’officiers d’état-major, avait assisté à une conférence de reconnaissance et de planification à Goma entre le 17 et le 24 novembre 2023. « Le même groupe, poursuit le communiqué, s’est déployé le 15 décembre ».
La semaine dernière, des images ont été diffusées au Nord-Kivu montrant un convoi de la SANDF de la SAMIDRC comprenant au moins cinq véhicules blindés Mamba de transport de troupes , deux Land Cruisers et une ambulance blindée Mfezi.
Le SAMIDRC a été approuvé il y a plus de neuf mois lors d’un sommet spécial de la SADC à Windhoek, en Namibie, pour traiter « les problèmes d’insécurité et restaurer la paix ».
« Le déploiement des troupes de la SADC », selon un communiqué post-sommet, « a été convenu conformément au principe de sécurité collective prôné dans le pacte de défense mutuelle de cette organisation commune, qui stipulait dans son article 6 paragraphe 1 que : « Toute attaque armée perpétrée contre l’un des États parties sera considérée comme une menace à la paix et à la sécurité régionales. En réponse à une telle attaque, une action collective immédiate doit être prise.
« C’est dans ce contexte qu’une force régionale de la SADC de la République du Malawi, de la République d’Afrique du Sud et de la République Unie de Tanzanie et des éléments des Forces armées de la RDC sont déployés en soutien à l’Armée congolaise, les Forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) dans la lutte pour éradiquer les forces négatives/groupes armés illégaux qui continuent a menacer la paix et la sécurité en RDC ».
Selon certains observateurs, le premier groupe avancé du Malawi et de l’Afrique du Sud était arrivé le 18 décembre dernier suivi d’un deuxième groupe sud-africain deux jours plus tard.
Avec Eastern Africa