Sud-Kivu : Violations graves des droits humains sous l’occupation du M23

De graves violations des droits humains ont été signalées dans les zones contrôlées par les rebelles du M23 dans la province du Sud-Kivu, en particulier dans la ville de Bukavu. Les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé des actes de meurtres, vols, viols et pillages commis par les rebelles, plongeant la population dans un climat de terreur.

Le samedi 13 mars, quatre personnes, dont deux policiers, ont été tuées en plein jour sous les yeux de témoins horrifiés. Selon des sources locales, les victimes auraient refusé de se plier au recrutement forcé imposé par le M23, un groupe armé soutenu par l’armée rwandaise qui occupe la région. Deux civils ont été exécutés publiquement, l’un dans la commune de Kadutu et l’autre dans le territoire de Walungu. Par ailleurs, deux policiers ont été abattus par balle, l’un dans le quartier de Cimpunda et l’autre au camp Jules Moke de Bagira, à Bukavu.

Ces atrocités ont suscité une vive indignation parmi les organisations de défense des droits de l’homme, qui les qualifient de violations flagrantes des droits humains et du droit international humanitaire.

Depuis le début de l’occupation de Bukavu par le M23 le 15 février, les organisations de la société civile du Sud-Kivu ont documenté une soixantaine de cas de violations graves des droits humains. Parmi ces actes figurent des exécutions sommaires, des violences sexuelles, des pillages et des disparitions forcées.

Dans un communiqué publié le 13 mars, les forces vives de Bukavu ont également révélé la découverte de charniers le long de la rivière Ruzizi, à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

« Ces actes constituent une violation du droit international humanitaire qui ne doit pas rester impunie », ont-elles déclaré, appelant à une réponse urgente de la communauté internationale pour mettre fin à ces atrocités.

Avec Okapi

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